Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Dalida, laissez-la encore danser

- Julie Bluteau

Le mannequin Sveva Alviti sort de l’ombre en incarnant Dalida dans le biopic éponyme de Lisa Azuelos, que la chaîne cryptée propose ce soir, à 21 h 00, à ses abonnés.

Porter à l’écran l’incroyable destin que fut celui de Yolanda Gigliotti est un exercice des plus complexes. Comme bon nombre de réalisateu­rs avant elle, Lisa Azuelos a eu l’audace de s’attaquer à un mythe. Difficile, pourtant, de résumer en à peine plus de deux heures l’existence aussi flamboyant­e que tragique de Dalida.

Un peu moins de légèreté

La tâche ne fut pas facile pour la cinéaste, d’habitude plus à l’aise dans le genre de la comédie. Après Comme

t’y es belle, LOL et Une rencontre, la réalisatri­ce, qui est aussi la fille de Marie Laforêt, a tenté de retracer à l’écran la vie de Dalida, de son enfance au Caire à son décès prématuré – elle s’est suicidée en 1987 –, en passant par les drames qui ont jalonné son existence, aussi bien que les succès qui ont nourri son impression­nante carrière. Et pour veiller à ce que son biopic soit le plus réaliste possible, Lisa Azuelos s’est entourée d’orlando, le frère de la chanteuse, pour « approuver le scénario, le choix de la comédienne qui ferait sa soeur et celui de l’acteur qui jouerait son pro

pre rôle » , a expliqué la réalisatri­ce.

Une élue possédée

Après de longs castings et plus de deux cents candidates auditionné­es, c’est finalement l’italienne Sveva Alviti qui a été choisie, en grande partie grâce à son charme solaire et à sa bouleversa­nte interpréta­tion de

Je suis malade. Devant la caméra, la jeune femme a cette même rage au ventre, cette même sensibilit­é, son énergie, son raffinemen­t. Tour à tour lumineux et sombre, à l’image de son inoubliabl­e héroïne, le biopic, qui échappe à l’écueil de la caricature, fait revivre Dalida, l’artiste, mais aussi la femme. Une grande dame complexe, dont le plus gros malheur, finalement, fut d’avoir été « une femme moderne dans une époque qui ne l’était pas ».

 ?? PHOTO LUC ROUX ?? Dalida chantait C’est fini la comédie. Cette année, la réalisatri­ce Lisa Azuelos la rend intemporel­le.
PHOTO LUC ROUX Dalida chantait C’est fini la comédie. Cette année, la réalisatri­ce Lisa Azuelos la rend intemporel­le.

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