Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Les éleveurs dans le viseur
Ils ont la fâcheuse impression d’être « soudainement» pris pour des tortionnaires ou des bourreaux.
Les éleveurs de vaches, veaux, poules, canards ou cochons ne sont pas en odeur de sainteté chez les végans. Au point qu’en mars dernier, à l’occasion du Salon international de l’agriculture à Paris, les organisations agricoles (Ja, Fnsea, Coordination rurale et Confédération paysanne) ont fait front commun «pour le respect des éleveurs et des éleveuses », dénonçant, non le véganisme en tant que tel, mais le prosélytisme orchestré autour de cette pratique alimentaire et les insultes dont les professionnels sont la cible. « Les éleveurs travaillent au quotidien avec leurs animaux et les respectent, en appliquant scrupuleusement les normes européennes et françaises ». Et de reconnaître les abus existant dans « certains abattoirs », tout en rappelant que « l’élevage participe au dynamisme économique et culturel des territoires et valorise 13 millions d’hectares de prairies, joyaux de biodiversité et puits de carbone irremplaçables ». Des arguments mis également en avant par des chercheurs de l’inra, dans un article scientifique, publié en octobre dernier. Article destiné à balayer « certaines généralités et idées fausses » sur l’élevage, sa consommation en eau, ses impacts en gaz à effet de serre.
Reste néanmoins que si l’élevage est pointé du doigt par certains végétariens, végétaliens et végans, l’agriculture végétale, de surcroît locale, est bel et bien mise en valeur par ces pratiques alimentaires, adeptes du locavore.