Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Le VIX ou l’indice de la peur

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Le voici revenu dans tous les commentair­es sur la chute des bourses mondiales, cet indice qui mesure la volatilité des marchés financiers, autrement dit leur nervosité. Il dormait depuis presque deux ans à un niveau très faible, auquel s’étaient dangereuse­ment habitués les profession­nels et son réveil a été d’autant plus brutal, en les prenant à contre-pieds.

Le plus connu est le VIX Standard & Poors 500, coté sur le Chicago Board Options de Chicago, mais il y a aussi un tel indice sur le Dow Jones et en France sur le CAC 40 avec le VCAC et même sur le marché des céréales avec « Agritel Volatility Index ». L’indice VIX S&P500 a plus que doublé en 24 heures, entre le 5 et le 6 février, déclenchan­t ou tout du moins contribuan­t très fortement à la baisse des marchés ; il est maintenant revenu, une semaine après, proche de sa moyenne habituelle, sous les 20 points. De son côté, le VIX français qui cotait tout au long de l’année 2017 aux environs de 13 à 15 points a lui aussi explosé. Comme souvent, dans ces moments financiers critiques, certains se distinguen­t par leur flair ou leur chance. Ainsi, Les Echos parlent d’un trader qui, contrairem­ent à la plupart, avait acheté des options sur le VIX, empochant 200 millions au passage. Cependant, aux dernières nouvelles, il y a des soupçons de manipulati­ons sur cet indice et les autorités financière­s ont ouvert une enquête. Les profession­nels, mais aussi les investisse­urs privés, vont surveiller de près l’indice américain, pour savoir si la peur perdure ou si le calme va pouvoir revenir sur les marchés financiers. En tout cas, cause ou effet, cet indice de la peur a encore bien mérité son nom.

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