Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
L’état fait preuve de bonne volonté
La Fédération des opticien a quatre mois pour préparer ces propositions. Il s’agira d’un ensemble de mesures qui prendront notamment en compte le volet prévention. Le but est de faire comprendre aux assurés que l’état ne prépare pas un remboursement à 100 % des lunettes mais un reste à charge de zéro sur un panier. Ce n’est pas la même chose. L’opticien devra faire une proposition d’équipement à son client. Seul ce produit sera remboursé à 100 %. Si ce produit ne lui convient pas, il devra payer de sa poche.
Pour l’instant, personne ne peut dire les conséquences de cette réforme. Après avoir écouté la ministre, les professionnels se disent beaucoup plus optimiste. D’après eux «Agnès Buzyn a bien conscience que l’optique en France est une filière d’excellence qu’il faut préserver».
En intégrant le volet de l’innovation, cela signifie que le panier devra pouvoir évoluer en fonction des avancées technologiques. L’état semble ainsi faire preuve de bonne volonté à leur égard.
Il reste le problème du financement. La fin du reste à charge est une mesure à caractère social, or l’optique est soumise à une TVA de 20 %. Est-il normal que l’état récupère 20 % d’une mesure sociale ? Si la Tva tombait à 5,5 %, le financement de la mesure serait plus simple à trouver.
Les professionnels défendent leur position : «Imaginer s’en prendre aux soidisant grosses marges des opticiens reviendrait à s’en prendre à l’une des filières françaises qui réussit et est forte de 100 000 emplois».
Néanmoins, aujourd’hui la profession semble avoir atteind un pic. Le nombre d’opticiens semble être devenu suffisant, alors pourquoi continuez à en former autant ? C’est l’un des problèmes auquel est confronté la Fédération Nationale des opticiens. Il y a aujourd’hui autant de magasins qui ouvrent que de magasins qui ferment parce que les jeunes diplômés en optique sont nombreux à arriver sur le marché. On forme des gens pour rien. On continue parce qu’il y a des formateurs pour le faire.
Plutôt que de se dire que les formateurs pourraient enseigner d’autres choses, on choisit de fabriquer des chômeurs.