Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Chèque en bois : une équipe de bras cassés

«Pour les retrouver, il n’y a rien de plus facile»

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Jérôme et son complice Anthony comparaiss­ent pour des faits qualifiés de très simples par la présidente du tribunal. En effet, le second établira à l’ordre du premier un chèque de quatre mille sept cent euros sans aucune chance d’être crédité. Mais, il permet d’escroquer la banque, l’agence du CIC de Caussade, qui vient de lui ouvrir un compte en toute confiance et le crédite immédiatem­ent. Au conseiller, il justifie cette remise en expliquant avoir vendu des véhicules. «Sur le moment, j’avais pas trop de solution pour aller voir ma mère malade à la Réunion.», explique le trentenair­e mal à l’aise face au juge. Et pour cause, une grande partie de l’argent servira à de nombreuses autres dépenses que l’achat d’un simple billet d’avion. Comme tétanisé, le fautif du chèque en bois est vite rattrapé à la barre par l’omission d’une condamnati­on récente. Le tribunal rappelle qu’en deux-mille seize, le jeune complice de vingt-deux ans avait émis plusieurs chèques sans provisions. Le ministère public confirme que les faits sont reconnus par les deux prévenus. Leur défenseur n’hésitera pas à les qualifier de bras cassés : «cet escroqueri­e n’en a que le nom... Pour les retrouver, il n’y a rien de plus facile... Il fait un chèque qui n’est pas volé... J’ai essayé de comprendre avec eux mais je n’ai rien compris... Sinon ce sont de braves gars qui travaillen­t...» Jérôme est condamné à six mois de prison avec sursis et devra effectuer soixante-dix heures de TIG. Quant à Anthony, il écope de trois mois avec sursis.

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Photo d’illustrati­on. Il avait escroqué l’agence CIC de Caussade

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