Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
« Je ne pouvais plus cautionner cela »
Rencontre avec Christian Mailfert, conseiller municipal démissionnaire de la majorité
Certains disent qu’un manque de courtoisie aurait accompagné Christian Mailfert vers la sortie en janvier dernier… Le retrait de ses fonctions au sein de la majorité municipale est acté et le conseiller municipal a, semble-t-il, tourné la page d’une collaboration débutée en deux mille huit aux côtés du maire Jean-luc Deprince.
Certains disent qu’un manque de courtoisie aurait accompagné Christian Mailfert vers la sortie en janvier dernier... Le retrait de ses fonctions au sein de la majorité municipale est acté et le conseiller municipal a, semble-t-il, tourné la page d’une collaboration débutée en deux mille huit aux côtés du maire Jean-luc Deprince. Dix ans plus tard, il siège seul dans la salle du conseil entre la majorité et l’opposition.
Je me retrouve conseiller municipal indépendant car il était hors de question que je démissionne.», nous explique l’ancien responsable d’entreprise qui rejoint la commune de Beaumont-de-lomagne après son départ à la retraite. Aujourd’hui, les dés sont jetés. À soixante huit ans, l’élu démontre la volonté de vouloir écrire sa propre histoire au service de ses concitoyens. Pourtant, ses premiers pas dans la première mandature ne laissaient pas forcément présager de la suite. «J’étais plutôt proche de Jean-luc Deprince en rejoignant sa liste avec un véritable enthousiasme. Chargé de l’urbanisme, la communication et la sécurité : on peut dire que ça fonctionnait normalement.»
Mais à l’approche de la seconde mandature, les nuages s’amoncellent : «j’espérais sincèrement que les propos de l’opposition sur la gestion de notre ville nous fassent réfléchir.» En deux mille quatorze la situation se tend : «nous avions des projets qui auraient pu être gérés d’une façon plus fluide. Petit à petit, la dégradation des finances est devenue insupportable.»
La goutte d’eau qui fait déborder le vase : «l’intervention des finances Publiques était très inquiétante. Il fallait réagir en freinant sérieusement les dépenses. Des investissements colossaux sont projetés comme pour le pôle culturel Fermat... Nous n’avons plus aucune capacité d’autofinancement et les remboursements de crédits sont programmés sur treize ans !» Après avoir pris connaissance des conclusions de la Chambre Régionale des comptes : «il n’était plus possible de cautionner une gestion aussi couteuse et dispendieuse.»
Le clash avec l’édile date de décembre deux mille
dix-sept : «...lorsqu’ il apprend que je souhaite monter une équipe. Attention, pas d’opposition mais simplement constructive pour les prochaines élections. Puis, il m’a simplement répondu que je ne serais plus adjoint.» À soixante-huit ans et totalement mobilisé, Christian Mailfert ne cache pas son ambition de se présenter aux prochaines élections municipales. Il consulte et commence à constituer son équipe : «avec une logistique sérieuse.», nous assure le prochain candidat.
Il n’était plus possible de cautionner une gestion aussi dispendieuse
Il était hors de question que je démissionne