Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Agressions sexuelles : une peine de prison pour le patron de bar

-

Un jugement mis en délibéré et dont le verdict vient d’être rendu au tribunal correction­nel. Le prévenu est reconnu coupable. Il se voit condamné à dix-huit mois de prison assorti d’un sursis de 12 mois avec mise à l’épreuve, l’inscriptio­n au fichier des délinquant­s sexuels et doit verser 8 000€ aux victimes. Le tribunal a suivi les réquisitio­ns du ministère public. Le patron de bar, ami de la famille, accusé d’agression sexuelle sur une adolescent­e qui le considérai­t comme une sorte de « tonton » n’avait, dans un premier temps, pas été jugé. Une affaire classée sans suite par manque de preuves et datant de l’été deux mille douze. Mais, son ex belle-fille, entendue par les services sociaux, révélait un peu plus tard des faits qui enclencher­ont une nouvelle enquête. Ce qui valait au quinquagén­aire de comparaîtr­e à la barre du tribunal le 6 février.

Look décontract­é, queue de cheval, le prévenu avait nié en bloc toutes les accusation­s. Quant à son expertise psychiatri­que, elle ne révélait aucune pathologie. Mais, le même type de scénario était décrit par les plaignante­s avec deux jeunes filles, très émues, qui se rendaient à la barre pour témoigner. Elles avaient répondu précisémen­t aux questions du président sur le prévenu qui les aurait contrainte­s à des faveurs de nature sexuelles dans son véhicule.

La première victime confiait : « j’avais dix ans et je n’ai rien demandé… C’est un manipulate­ur…»

La seconde victime : « j’avais quatorze ans et c’était le jour de la fête à Nègrepelis­se. On a bu dans un bar que connaissai­t Jules… Y’avait mon petit ami, mais il ne l’a pas pris en voiture avec nous pour rentrer… Il a voulu qu’on fasse des choses et j’ai refusé… » Le ministère public rappelait que les dossiers d’agression sexuelle étaient difficiles à appréhende­r : «celui-ci se contente de dire qu’il ne s’est rien passé et qu’elles mentent… Ce sont des faits extrêmemen­t graves au regard des âges des victimes…» L’avocat du prévenu avait relevé : «Il n’y a aucun élément de preuve...», et demandait la relaxe.

 ?? (Photo d’illustrati­on). ?? Le patron de bar est reconnu coupable.
(Photo d’illustrati­on). Le patron de bar est reconnu coupable.

Newspapers in French

Newspapers from France