Homicide involontaire : 10 mois de prison avec sursis

Le directeur d’une structure éducative qui était poursuivi pour homicide involontaire a été reconnu coupable et condamné à dix mois de prison avec sursis. L’audience s’était tenue le six février dernier avec un jugement mis en délibéré. Le sexagénaire qui circulait à vélo ce quatorze décembre deux mille douze sur la commune de Castelsarrasin était victime d’un terrible accident où il perdait la vie. Fauché par un véhicule sur une ligne droite à la vitesse de quatre vingt kilomètres à l’heure : le choc était «terrible» avec d’importants dégâts sur la Citroën. Le malheureux était projeté à plus de trois mètres de hauteur, sa tête avait heurté le pare-brise, puis le corps traîné et la victime découverte bien plus tard en position foetale à une distance de quarante cinq mètres. Même s’il faisait nuit au moment des faits : l’homme avait une chasuble fluorescente, portait un casque également visible et son vélo éclairé réglementairement. Cette affaire avait été classée sans suite par le parquet, mais la famille en quête de vérité s’était constituée partie civile permettant une nouvelle information judiciaire. Le quadragénaire responsable de l’accident répétait de nombreuses fois au président : «…j’ai pas vu que j’avais accroché le vélo… j’ai entendu un bruit et si j’avais eu conscience, je me serais arrêté…» L’avocat des parties civiles s’étonnait, entre autres, qu’il se soit rendu au commissariat : « Est-ce qu’on se rend au commissariat pour un choc matériel ou encore si l’on a roulé sur un petit animal ?» La défense argumentait : «onze mois d’enquête, le premier rapport d’expertise et un classement sans suite… L’absence de freinage.» La famille s’était rendue à l’audience : «on attend justice parce qu’il a brisé notre vie. C’était un homme de bienveillance et l’on pleure tous les jours Jean-pierre…»

Il se rend environ quarante minutes plus tard au commissariat.