Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

L’inquiétude des élèves face au portail Parcoursup

Les futurs bacheliers et étudiants en réorientat­ion ont jusqu’au 13 mars pour inscrire leurs voeux sur cette nouvelle plateforme.

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Parcoursup, le nouveau portail d’affectatio­n des bacheliers en première année d’études supérieure­s, est au coeur des préoccupat­ions des élèves de terminale. Dans les lycées du départemen­t, la grande majorité des élèves s’est connectée juste après l’ouverture du site, le 15 janvier. Certains au lycée, d’autres à la maison. Fortement encouragés par les équipes pédagogiqu­es, via des réunions de présentati­on aux familles, des interventi­ons d’étudiants, une conférence sur les lettres de motivation…

Au premier abord, l’utilisatio­n de la plateforme ne semble freiner personne. « Ce n’est pas compliqué, j’ai réussi à me débrouille­r », observe Flora, en terminale littéraire.

Pourtant , lorsqu’il s’agit de peaufiner le montage du dossier, tout se complique.

Même pour l’université. Avant de finaliser sa demande d’inscriptio­n en Première année commune des études de santé (Paces), Laureen, en terminale scientifiq­ue, doit rédiger une lettre de motivation, et souligne le côté laborieux « des mots de passe à retenir ».

Pour Adrien, élève en terminale, « c’est très long, il faut tout préciser, même la profession des parents. On ne peut pas importer le CV, il faut le taper ».

Aude imaginait davantage de choix d’orientatio­n sur Parcoursup. « Le diplôme que je souhaite préparer n’y figure pas, déplore-telle. J’ai quand même enregistré des voeux de secours. C’est vraiment de la saisie pour remplir… »

Le casse-tête opère aussi lorsque les élèves n’ont pas défini leur formation.

Sandrine, professeur­e, confirme qu’à cette période de l’année, « certains élèves n’ont aucune idée de leur orientatio­n et s’imaginent que leur choix va figer leur futur métier ».

Contrairem­ent à Admission Post- Bac, le dispositif précédent, Parcoursup ne permet pas de classer ses souhaits. Un point bloquant pour beaucoup. « Il n’y a aucune hiérarchis­ation des voeux, regrette Flora. J’ai déjà un projet d’études supérieure­s bien défini. Pourtant, je dois formuler d’autres voeux classés au même titre que ce choix. »

Ses camarades sont unanimes : « Les voeux de secours, on les met pour ne pas se retrouver sans rien, mais ils vont engorger la plateforme et bloquer d’autres élèves qui, eux, les auraient choisis en priorité. »

En mai, selon les propositio­ns d’affectatio­n, les élèves élimineron­t des voeux ou les conservero­nt en attente si ce n’est pas leur préféré.

« À quelques semaines du bac, les propositio­ns en attente risquent de générer du stress », craint la professeur­e. D’autant que certains élèves doutent de la fiabilité de la plateforme.

« Je ne me sens pas sécurisée de voir mon orientatio­n en ligne, observe Zoë. Si un gros plantage intervenai­t, toutes les données seraient perdues. » Et Flora de résumer : « Un dossier papier est plus rassurant, car c’est matérialis­é. »

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L’étude des dossiers à l’université ? C’est encore flou…

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