Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Violence : la rupture anxiogène d’un couple de femmes
“Sa nouvelle petite amie m’a mis les nerfs...”
Une affaire qui remonte au mois d’octobre dernier. La trentenaire doit répondre à la barre de violence, d’appels téléphoniques malveillants et de diffamation. Après une séparation difficile, le couple qui a quatre enfants, confiés à son épouse, doit se rencontrer au domicile de cette dernière.
Mais la relation est conflictuelle et la prévenue très remontée concernant sa nouvelle compagne “qu’elle ne supporte pas”. Elle exige, également, une pension alimentaire plus importante. La conversation va dégénérer. Elle gifle : la propulse en arrière; donne des coups une fois qu’elle tombe au sol. Ce n’est pas la première fois que cela se produit et la victime est blessée dans l’altercation. Puis, plus de soixante-dix appels manqués lui sont adressés en l’espace de deux jours.
Elle retourne la voir une semaine plus tard, tape au volet et renverse les poubelles en partant. “Sa nouvelle petite amie m’a mis les nerfs...” ditelle aux enquêteurs. Elle explique avoir récupéré un répertoire et envoyé des mails insultants à l’ensemble des connaissances de son ex, puis s’être excusée dès le lendemain. Le président demande si la situation s’est apaisée : “oui, j’ai entamé des soins psychologiques. Je n’ai plus de contact avec elle sauf pour parler des enfants...
Il n’y a pas eu de harcèlement de ma part, depuis...
Maintenant, je travaille et m’organise pour mes enfants, mais je n’ai droit à aucune aide et c’est difficile financièrement...” Pour l’avocate de la partie civile : “je ne peux que saluer la démarche de la prévenue ayant débuté ses soins...
Une vie commune compliquée qui a conduit à la naissance de quatre enfants...
Ma cliente a déposé une requête en divorce... La prévenue a perdu pied et son équilibre mental avec... Une situation extrêmement éprouvante avec des violences qui ne sont pas contestées. Elle lui dit :”je vais te démolir.” Le ministère public : “... elle lui a porté plusieurs coups, alors qu’elle était au sol... Selon la victime, une dizaine de coups et cinq à la tête... Les trois infractions sont constituées avec des circonstances aggravantes...
On souligne que son positionnement a évolué dans le bon sens...” en requérant quatre mois de prison avec sursis et une amende de trois cents euros. Le défenseur : “... elle n’était pas capable de supporter cette séparation... C’est une femme en souffrance que vous avez devant vous... Il a fallu passer par toutes les phases de reconstruction et elle dira : “la séparation avec mes enfants a été insupportable.” Elle est condamnée à trois mois de prison avec sursis et des réparations aux préjudices subis.