Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Eglise : moins de fidèles et plus de charges
Lancement de la campagne du denier de l’eglise. Cette source de financement est alimentée uniquement par la générosité des donateurs.
Mgr Bernard Ginoux, évêque de Montauban, s’exprimait jeudi à l’évêché pour le lancement de la nouvelle campagne 2018 du denier de l’eglise. Il faut savoir que les prêtres actifs ou à la retraite et les laïcs salariés qui les accompagnent sont rémunérés par le denier de l’église. Cette source de financement est alimentée uniquement par la générosité des donateurs.
Thierry Seguin, économe diocésain et Jeanclaude Boutines, trésorier des ensembles paroissiaux de Beaumont-de-lomagne et Montech dressaient un bilan de l’année 2017. Il en ressort une baisse du nombre de donateurs mais une légère augmentation des dons à + 1,1%.
En décembre dernier l’église lançait une campagne pour encourager les dons au “denier de l’eglise” qui faisait office de première au niveau national. En effet ces appels servent à rémunérer les prêtres en activité et les laïcs salariés. “MERCI.” “Vous avez 105 raisons, le nombre de diocèses, de donner à l’eglise catholique”, proclamait le visuel de cette campagne lancée par la Conférence des évêques de France. En arrière-plan, le visuel déroulait les divers slogans utilisés dans les diocèses, dont un imaginé avant l’élection présidentielle du printemps dernier : “Votez Jésus-christ, le seul qui n’a jamais changé de programme”. Concernant le Tarn-et-garonne, la campagne 2018 est lancée pour la collecte annuelle. Nous recevrons dans nos boites aux lettres un appel aux dons, mais différentes actions seront mises en place : affiches, annonces, distribution de tracts...
Ces dons représentent presque 40% devant les quêtes, les legs, ou les contributions versées lors des baptêmes, mariages ou funérailles. “Le denier, c’est vital pour notre église et nous avons besoin de fidéliser et de renouveler nos donateurs.”, confirme l’évèque de Montauban et Mgr Bernard Ginoux de s’être à plusieurs reprises exprimé sur l’importance des dons : “Depuis la loi de séparation des Églises et de l’état en 1905, l’église catholique ne perçoit aucune subvention pour rémunérer ses prêtres, religieuses et animateurs laïcs. Elle ne peut compter que sur le soutien des fidèles. Je tiens donc à exprimer ma profonde reconnaissance à tous ceux qui soutiennent financièrement notre Église en Tarn-et-garonne : ils font preuve non seulement d’une grande générosité mais aussi de leur sens des responsabilités envers leur Église.”
Etat des lieux du clergé en Tarn-etgaronne
77 prêtres dont 52 exerçant une activité
25 assurent une fonction de curé ou d’administrateur dont 10 prêtres étrangers.
23 ont une fonction de vicaire, d’auxiliaire ou autre dont 3 prêtres étrangers.
25 ne sont pas affectés à un ministère
4 ont une activité hors diocèse
77 prêtres dont 52 exerçant une activité
Les finances de l’eglise
“Dès l’origine du christianisme, les communautés ont dû s’organiser matériellement. Aucune institution ne peut vivre, coordonner ses actions, remplir sa mission sans un minimum de moyens. L’eglise diocésaine a besoin de ressources pour faire face à ses engagements. Or si les dépenses du budget prévisionnel sont précisément connues, il n’en est rien des ressources. Les recettes proviennent des dons volontaires des personnes qui se sentent proches de l’idéal évangélique ou qui reconnaissent la dimension sociale de l’eglise catholique en France et dans leur diocèse. Léguer à l’église c’est lui donner dans l’avenir les moyens matériels de poursuivre sa mission d’évangélisation, d’éducation, de charité, de prière.”