Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Le Tarn-et-garonne débraye
Grèves et manifestations. Des cheminots aux enseignants, ça va gronder...
On n’y échappera pas. Aujourd’hui, jeudi, et pour une partie vendredi, le département risque de tourner sérieusement au ralenti.
On n’y échappera pas. Aujourd’hui, jeudi, et pour une partie vendredi, le département risque de tourner sérieusement au ralenti. Alors que la veille, sur l’ensemble du territoire, les syndicats fourbissaient leurs armes revendicatives : des cheminots aux enseignants en passant par les avocats, les Epadh, les pilotes d’avion ou encore la fonction public territoriale, hospitalière et d’état...
Les mots d’ordre ne manquent pas, que ce soit sur le pouvoir d’achat, les statut, salaires. Mais le gros morceau concerne la SNCF dont les perturbations peuvent avoir un fort impact sur notre quotidien. Et, les syndicats représentatifs organisent une manifestation nationale contre la réforme du ferroviaire. L’ampleur du défilé prévu dans la capitale devrait donner une première indication du rapport de force entre le gouvernement, qui a annoncé une réforme par ordonnances. Sud-rail a déposé un préavis national ce jour, la CGT et FO l’ont fait localement et dans certains métiers.
A Air France, une seconde grève pour les salaires est prévue vendredi à l’initiative de onze syndicats, tous métiers confondus. La défense de la fonction publique, L’USAC-CGT, premier syndicat de l’aviation civile et deuxième parmi les contrôleurs aériens, a déposé un préavis de grève spécifique concernant les effectifs à la Direction générale de l’aviation civile. Il évoque un trafic aérien en hausse de “10%” et une baisse d’effectifs du même ordre.
Les fonctionnaires ne sont pas en reste sept syndicats qui appellent à la grève pour le pouvoir d’achat et la défense du statut dans la fonction publique. Ils réclament, entre autre, le dégel de la valeur du point d’indice l’abrogation du jour de carence et davantage qu’une compensation de la hausse de la CSG. Ils mettent aussi en garde contre une remise en cause du statut de la fonction publique, préparée selon eux par l’exécutif dans le cadre de la future réforme de l’état, avec le recours accru aux personnels contractuels et la mise en place de plans de départs volontaires. Quant au ministre de l’éducation, il se dit s’attendre à des grèves limitées dans les écoles. Les syndicats lycéens et étudiants qui protestent contre les réformes du bac et de l’université rejoignent l’appel à mobilisation. Des crèches seront également fermées jeudi.
La santé est impactée dans le mécontentement. Infirmiers, aides-soignants mais aussi agents administratifs dénoncent de nouveau le malaise qui règne dans les hôpitaux publics. Même si le gouvernement promet une vaste réforme du système de santé grâce notamment à de nouveaux modes de financement. Les organisations de médecins hospitaliers, comme l’amuf, le SNMH FO, ou le SNPHAR-E soutiennent le mouvement.
Les maisons de retraite avec FO et la CGT notamment appellent les personnels des maisons de retraite médicalisées à une 3e mobilisation pour réclamer davantage de moyens humains. Mais l’intersyndicale à l’origine des grèves du 30 janvier et du 15 mars préfère garder un mouvement dédié et discuter d’une journée d’actions à une date ultérieure, selon la CFDT.