Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
C’est une oasis dans le désert
Menace de fermeture d’une classe
Le département de Tarn-et-garonne n’est pas très impacté par la fermeture de classes, c’est même le contraire, néanmoins il y a quelques points de tention ainsi l’inspection Académique envisage de fermer une classe sur la commune de Parisot.
Profitant du départ à la retraite d’une enseignante, l’inspection Académique envisage de fermer une classe. Inadmissible ! Grognent les représentants de L’APE, qui a enclenché ce mouvement de mobilisation passive le mercredi matin.
A l’école de Parisot, 132 élèves pour 6 classes à doubles niveaux, c’est déjà beaucoup pour cette école rurale, où le RASED (réseau d’aides aux élèves en difficulté) ne met plus les pieds depuis des années, où la psychologue scolaire, débordée, ne peut plus suivre dès le mois de mars (frais de déplacements non remboursés). Sachant que ce qui fait la qualité de l’enseignement dans cette petite école, c’est la pérennité de l’équipe éducative, des enfants bien accompagnés de la petite section au CM2, le soutien d’une mairie impliquée, dont le budget pour l’école augmente en fonction des besoins. Ce sont aussi des jeunes qui partent avec de bonnes bases, au vu de leurs excellents résultats dans les collèges du secteur. Alors que dans les ZEP citadines, se mettent en place des dédoublements de classes de CP/CE1, ici dans les zones rurales, il faudrait travailler en triple niveau avec 26 élèves par classe ?
De plus, ces calculs académiques ne tiennent pas compte des maternelles; or l’équation est simple : la population de Parisot et alentour augmente constamment (regroupement de communes) depuis le début du siècle : la classe de petite / moyenne section comprend 29 élèves cette année. Avec l’arrivée des enfants des familles de migrants du CAO voisin - 4 nouveaux élèves accueillis sans bénéficier d’une aide spécifique à l’apprentissage du français, les enseignants vont vite se retrouver débordés. L’APE de Parisot est très mobilisée et le mouvement risque de prendre de l’ampleur si l’académie ne revient pas sur sa décision. « Rendez-vous dans 15 jours et peut-être avec les tracteurs sur la nationale ! » Annoncent-ils.