Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Georges Brassens et l’italie
Conférence avec la Dante Alighieri
Mardi soir, dans une salle de l’ancien collège comble, la Dante Alighieri recevait la conférencière Isabelle Felici venue tout spécialement de Montpellier pour nous parler de Georges Brassens … et l’italie ! Mais pourquoi l’italie ? Tout simplement parce que cette figure mythique de la chanson française était d’origine italienne par sa mère, ce que peu de gens savent, ses grands-parents Michele et Maria Dagrosa étant arrivés en France, à Sète, en 1880 ou 1881, en provenance de la région de Basilicate dans le sud de l’italie.
La conférencière nous a entraîné dans une très intéressante ballade au coeur de l’univers familial, amical, musical et poétique de Georges, ouvrant de nombreuses pistes vers sa relation avec son pays d’origine. Des pistes qui restent hélas souvent sans réponse, sa famille étant animée d’un fort désir d’intégration et de ce fait se montrant dans la vie de tous les jours plus sétoise qu’italienne.
Sur le plan artistique, il semblerait que la terre de ses ancêtres n’ait pas influencé son univers puisqu’il n’a pas interprété ses chansons en italien alors qu’il a connu une intéressante parenthèse espagnole en enregistrant notamment « A Mala reputación » (la Mauvaise Réputation), « la Pata de Juana » (la Cane de Jeanne) et « El Testamento » (le Testament).a l’inverse, l’influence de Georges Brassens sur la chanson italienne a été prépondérante puisque de nombreux chanteurs et compositeurs italiens l’ont inscrit à leur répertoire, notamment Fabrizio De André pour qui il était un maître et même un mythe.
En ouverture de cette soirée, Alain Crivella, président de la Dante Alighieri, avait réservé une surprise au nombreux public présent. C’est ainsi que la nouvelle chorale de l’association « Canzonissima », dirigée par Laurent Boyé, a interprété deux chansons en hommage à Brassens, « Les copains d’abord » en français et « Les passantes » en italien. Une prestation fort appréciée de l’assistance.