Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Congrès des agriculteurs : une année difficile
Le 71e congrès départemental de la FDSEA de Tarn-etgaronne avait lieu jeudi soir en présence de nombreuses personnalités et adhérents réunies autour du président Alain Iches. Un dîner-débat était organisé à la salle des fêtes Jean Moulin sur la commune de Castelsarrasin. Le thème retenu cette année par la fédération : “La force de notre syndicat face aux orientations technocratiques et idéologiques”.
Le président Iches tirait un premier bilan sur les manifestations avec dix jours de mobilisation en expliquant que le ministère échangeait actuellement avec Bruxelles sur les cartes proposées. Quant au Tarn-et-garonne, il défend la continuité territoriale. Puis, remerciements aux élus présents sur les manifestations ainsi qu’au président du Conseil départemental venu sur le terrain. Egalement, des remerciements au mouvement de générosité impulsé par le groupe «Soutien aux Agriculteurs»
Zones Vulnérables 2018 : “nouveau plan d’action en discussion au niveau de la région, il est important de rester vigilant sur les critères à l’étude et notamment sur la mise en place des CIPAN.”
Sur l’irrigation, intervention de Philippe De Vergnette : problématique SMEAG, création des réserves en eau et l’ironie avec la France qui achète de l’eau à l’espagne. Cartographie des Cours d’eau : le travail doit continuer avec l’administration en 82. La FDSEA82 a travaillé localement, ce travail doit être traité par l’administration et discuté avec la profession par des visites sur le terrain.
Concernant les zones de densité homogène parcours Landes bois pâturés : “les contrôles pédagogiques en 2015 ne doivent pas imposer aujourd’hui aux éleveurs des réductions de leurs surfaces éligibles. Il est important de pouvoir continuer de déclarer l’ensemble de ces surfaces à la PAC.” Pour l’interdiction du Glyphosate, des alternatives doivent être trouvées.
ZNT : “les distances de traitement ne cessent d’augmenter, les AMM des produits phytos seront plus contraignants que l’arrêté.”
MERCOSUR : “Une pièce de viande d’uruguay et du vin d’argentine sont servis au DDT pour que l’administration soit les premier à manger ces produits agricoles qui risquent d’inonder notre pays et où les règlementations de production sont différentes qu’ en France et incontrôlables…”
Associations Agro-environnementales calées sur les interco
Volonté de la profession de créer dans chaque intercommunalité des associations “Agri Environnementales” afin d’intervenir par diverses actions sur ces territoires mais également être une association représentative et reconnue dans la consultation sur certain projet... Mais également monter des actions à destination des enfants dans des clubs de sport : “comme nous l’avons déjà fait avec le Rugby de Caussade.”
Tours des productions : M. Albugues Michel Grandes Cultures, M. Sarraute Fruits et Main-d’oeuvre, M. Carcenac Vigne, M. Cantaloube Bovins Lait, M. De Vergnette Irrigation/environnement.
En introduction à son discours, le président du Conseil départemental expliquera : “le thème choisi reflète bien le ressenti que peut avoir chacun d’entre vous : la complexité des démarches administrative, des réglementations pas toujours pragmatiques, mais aussi le sentiment parfois d’être devenus les boucs émissaires de la société sur les questions environnementales et sanitaires.” Et de poursuivre sur les difficultés économiques liées à l’insuffisance des cours des produits agricoles et à l’augmentation des charges : “beaucoup se découragent. En témoignent les chiffres : 57 % des chefs d’exploitation ont plus de 50 ans en Occitanie, le taux de remplacement suite aux départs en retraite n’est plus que de 60 %. D’autre part, la sur-administration du métier et la dépendance croissante au revenu du conjoint, hors exploitation, créent un sentiment de perte d’autonomie et de liberté qui étaient pourtant les atouts majeurs de notre profession.” On comprend que monde rural dans son ensemble souffre d’une crise identitaire profonde et es réponses apportées ne sont pas toujours celles attendues puisque les contraintes administratives et environnementales, toujours plus nombreuses, entraînent elles aussi des surcoûts de fonctionnement, et des investissements non productifs. Christian Astruc abordait, également, un sujet sensible : l’interdiction annoncée de l’utilisation du glyphosate.
Une soirée très agréable. Mais l’on pourra noter un petit moment de tension pendant le repas quand le maire de Beaumont-de-lomagne, Jean-luc Deprince, se fera houspiller pour avoir voulu porter plainte suite à la manifestation des agriculteurs.