Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Brigitte Barèges : « la laïcité ne peut avoir de sens que dans le respect de l’autre »
Colloque sur la laïcité à Montauban
Mercredi 28 mars, Brigitte Barèges participait au colloque organisé par Hiam Mouannès, Viceprésidente de l’université Toulouse 1 Capitole, sur le thème «La territorialité de la laïcité». L’occasion pour le Maire de Montauban de rappeler son attachement aux valeurs d’échange et de partage, mais aussi de rendre hommage à Arnaud Beltrame auquel la journée a été dédiée. Vous ne pouviez choisir meilleur endroit que Montauban pour discourir de la laïcité.
Montauban qui reste un haut lieu de rencontre des religions, ancienne cité fortifiée protestante, siège d’une faculté de théologie, et ici même, dans cette Maison de la Culture, ancien collège de Jésuites.
En cette ville qui a créé en 2004 «Montauban Espérance», lieu d’échanges entre les dignitaires religieux et l’édile de la ville, garante de la laïcité.
Vous êtes ici chez vous, et nous sommes heureux et fiers d’accueillir vos travaux.
Vous ne pouviez aussi, hélas sans le savoir, trouver date aussi symbolique que le jour de l’hommage national à Arnaud BELTRAME, ce héros, militaire et chrétien, qui incarne le sens du DEVOIR ABSOLU, celui qui va jusqu’au sacrifice de sa vie.
C’est le moment ou jamais de revisiter le mot de Laïcité, que vous avez choisi d’évoquer, sous l’angle de la territorialité.
Le débat est passionnant quand on sait qu’on a toujours revendiqué le caractère franco français de cette notion : l’a-t-on exportée ?
Existe-t-il des nuances ailleurs ?
Dans d’autres pays ? C’est ce que les éminents juristes et spécialistes en Droit comparé vont évoquer aujourd’hui.
En ce qui me concerne, je tenais à rappeler, en concluant mon mot d’accueil ici même à Montauban, première ville frappée par le terrorisme en 2012, que le mot de laïcité comme celui de DEMOCRATIE, ne peut avoir de sens, si il n’a, comme socle, le PARTAGE, fondé sur L’AMOUR, c’est-à-dire le RESPECT DE L’AUTRE...
S’il n’est pas compris dans la RECIPROCITE, le nécessaire équilibre entre les DROITS et les DEVOIRS, la nécessaire liberté qui s’arrête où commence celle des autres.
Je voudrais donc dédier, si vous m’y autorisez, ce colloque à Arnaud BELTRAME qui, comme je le rappelais à l’instant, a exacerbé ce sens du devoir jusqu’au don de soi, jusqu’à sa mort, jusqu’à donner sa propre vie pour L’AUTRE… »