Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Nadia Galy : « Entre la transgression et la tradition »
Page 19 – comme le canal de France Ô – propose aux téléspectateurs de découvrir un auteur à partir de la 19e page de son livre. Ce midi, c’est Nadia Galy qui nous parle de son roman,
Le Cirque de la solitude. Avantpropos avec l’auteur.
Que pouvez-vous nous dévoiler de votre livre sans déflorer le suspense ?
Ce n’est pas tant un secret qu’un dilemme qui taraude le héros. Jacques doit trancher entre la transgression et la tradition. En résumé : l’avenir de la Corse vaut-il d’être mis en péril par une question morale ? Son choix conditionnera la suite !
Vous êtes-vous inspirée de faits réels pour écrire cette histoire dramatique ?
Les Maghrébins sont la première composante étrangère de Corse, arrivés avec les rapatriés d’afrique du Nord. Les hommes sont très largement employés dans l’agrumiculture et la viticulture. L’accident qui survient dans le roman est, de ce fait, tout à fait plausible. Jacques n’a pas existé, mais il existe ! J’ai commencé à écrire ce livre bien avant l’arrivée des nationalistes aux affaires. Et j’ai créé ce personnage. Il se trouve qu’aujourd’hui, il ressemble énormément à l’idée que chacun se fait de Gilles Simeoni, l’actuel président de l’exécutif de Corse. Mais, je peux assurer que c’est un pur hasard ! Je voulais vraiment définir un homme charismatique, jeune, moderne, loin des chefs de clan, de droite ou de gauche, qui ont longtemps sclérosé l’île de Beauté. Lorsque Simeoni a été élu, j’étais trop avancée pour changer mon personnage. Je ne le regrette pas. Propos recueillis par Sophie Desquesses pour France Ô