Football : le Sporting assure l’essentiel

Christian Lanta, manager de L’USAP, premier de la phase régulière, s’insurge de ne pas monter en Top 14

Le Sporting doit se classer dans les quatre premiers de sa poule, ce qui est loin d’être acquis.

Dans une interview au quotidien Sud-ouest, Christian Lanta revient sur cette première place de L’USAP qui ne lui permet pas un accessit en Top 14. En effet, la réforme mise en place cette année n’offre plus de montée directe. Il faudra au minimum en passer par une demi-finale et une finale avec ce que cela présente d’aléatoire. Quant à la deuxième place de promu, elle se jouera entre le perdant de la finale de Pro D2 et le 13e du Top 14, actuellement Oyonnax.

Une formule que Christian Lanta, le manager de Perpignan, ne digère pas : «Cette formule est scandaleuse ! Les présidents de Pro D2 qui ont voté pour cela ont galvaudé l’aspect sportif, sans doute parce qu’ils n’ont pas l’ambition de monter et qu’ils se contentent de ces phases finales. Mais la Pro D2 n’a pas vocation à offrir un bouclier de champion de France, c’est l’antichambre du Top 14, point. C’est sur toute une saison qu’on prépare une montée. Là, on a bien bossé pendant 30 journées mais tout est remis à zéro. Que le premier ne monte pas, c’est une aberration. (…) j’ai toujours été contre, je peux vous l’assurer. Et je pense que les entraîneurs honnêtes pensent la même chose.

«Si l’on voulait fermer le Top 14, il fallait le dire»

En fait, Christian Lanta ne semble pas d’accord avec une phase finale en Pro D2. D’après lui, le barrage d’accession entre le finaliste de Pro D2 et le 13e de Top 14 reste une bonne idée : «Que le 13e de Top 14 ait une chance de s’en sortir, je suis plutôt pour. Mais franchement… Cette année, ce barrage aura lieu six jours (le 12 mai) après la finale de Pro D2. Vous imaginez dans quel état physique et mental va se présenter cette équipe de Pro D2 face à une équipe de Top 14 qui aura eu un jour de plus pour se préparer ? Si l’on voulait fermer le Top 14, il fallait le dire pour de bon. Là, c’est hypocrite et malhonnête).

Aujourd’hui le manager de L’USAP veut éviter de tomber dans le piège du relachement : «Les équipes qui ont jouer les barrages ce weekend arrivent lancées en demi-finales, alors que nous sortirons de 15 jours sans compétition. C’est un problème. Nous essayons de compenser ce manque de rythme par des séances à haute intensité».

Au niveau des recrutements c’est le statu-quo

Tout ceux-ci ne permet pas au Perpignanais de préparer la saison prochaine. C’est le statu-quo du côté d’aimé-giral : «c’est impossible de préparerun effectif de Top 14 sans garantie sportive et budgétaire. Je viens d’avoir quatre agents qui m’ont proposé des joueurs. Je n’ai pas pu dire oui. Nous nous sommes contentés de préparer un effectif pour le haut de tableau de Pro D2. Si nous montons, on tentera de le compléter avec 3,4 voire 5 joueurs issus du bas de tableau de Top 14 ou du sommet de la Pro D2. (…) signar sans savoir c’est un risque pour le joueur mais aussi un risque pour nous, car sans les apports budgétaires liés à la montée, on ne pourrait pas assurer leurs salaires. Dans ces conditions, le promu risque de faire l’ascenseur… mais Agen, qui était monté cette saison par le biais de la finale d’accession, est en train de s’en sortir. C’est un exemple qu’on essaiera de suivre.»

Mont-de-marsan et Grenoble, vainqueurs samedi de Béziers (31-23) et de Biarritz (33-26) en barrages de Pro D2, ont rendez-vous avec Perpignan et Montauban, 1er et 2e de phase régulière, pour des demi-finales de cadors. Montauban recevra Grenoble...