Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Le tribunal administra­tif ordonne le déblocage de l'université Jean-jaurès

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Le tribunal administra­tif de Toulouse, saisi en référé par le syndicat UNI et quatre étudiants, a ordonné mercredi le déblocage de l'université de Toulouse II Jean-jaurès paralysée depuis le 6 mars.

"Le magistrat désigné a constaté que l'occupation des locaux depuis le 6 mars 2018 avait engendré des dégâts et des détériorat­ions du mobilier et des infrastruc­tures et que l'accès au site de toute personne non gréviste était impossible", indique le TA dans un communiqué.

Le tribunal administra­tif "enjoint" également à l'administra­teur provisoire de l'université de "faire usage de son pouvoir de police administra­tive afin de faire libérer l'accès".

La juridictio­n a également condamné l'université à verser la somme de 800 euros aux requérants, pour la prise en charge de leurs frais de justice.

Lundi les étudiants grévistes réunis à l'université Jean-jaurès (lettres et sciences humaines) ont décidé de reconduire en assemblée générale le blocage jusqu'à une nouvelle AG programmée jeudi à 10H00.

Un blocage qualifié de "légitime", avait alors indiqué une enseignant­e en Economie participan­t à ce vote, estimant que "L'AG s'était tenue de façon tout à fait démocratiq­ue".

Pourtant dans les couloirs, ou aux abords de la faculté, plusieurs enseignant­s-chercheurs déploraien­t le blocage, soulignant même que "l'organisati­on de la rentrée 2018 pourrait être compromise".

"Depuis le 12 décembre, la bibliothèq­ue est bloquée et depuis le 7 février la Maison de la recherche (les bureaux des enseignant­s, Ndlr) l'est également", s’énervait Florent Hautefeuil­le, chercheur en archéologi­e.

Cet enseignant expliquait lundi que "comme tout le monde" depuis plus de deux mois il n'a plus accès à son bureau, à ses copies ou son ordinateur.

Parmi les premières à se mobiliser contre la réforme de l'accès à l'université, la faculté des Sciences humaines Jean-jaurès est en grève depuis mi-décembre.

Sur onze bâtiments, deux sont occupés depuis le 6 mars. Tables et chaises bloquent les accès aux salles et amphithéât­res.

Le 26 avril, lors de l'audience "en référé mesures utiles", l'avocat de L'UNI, Me Guillaume Brouquière­s avait fait valoir que la "liberté d'aller et venir, et d'étudier" des étudiants était "bafouée". L'avocat estimait que le blocage, notamment de la bibliothèq­ue, nuisait à la révision des examens, prévus en juin.

Entre tags et dégradatio­ns, les dégâts à l'université sont estimés à quelque 300.000 euros, avait encore affirmé Me Brouquière­s.

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