Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Les boulangers craignent une nouvelle crise des prix du beurre

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Les boulangers s'inquiètent de la hausse récente du prix du beurre et de ses conséquenc­es pour les entreprise­s du secteur, après la crise intervenue l'année dernière.

"Les cours du beurre s'envolent et les prévisions ne sont pas bonnes, elles sont même pires qu'en 2017", a indiqué mercredi à L'AFP Mathieu Labbé, délégué général de la Fédération des entreprise­s de boulangeri­e. "Nous ne voulons pas que la crise devienne la norme", a-t-il ajouté.

A l'automne dernier, un déséquilib­re entre l'offre et la demande sur l'ensemble du marché du beurre avait fait flamber les prix. Les industriel­s avaient dû augmenter leurs tarifs, et des pénuries de beurre étaient été constatées dans la grande distributi­on.

Les prix avaient frôlés 7.000 euros la tonne de beurre en septembre 2017.

Or selon M. Labbé, la hausse des tarifs du beurre advient encore "plus tôt" dans l'année en 2018: les prix sont près de deux fois supérieurs à la même période en 2015 et 2016, et 25% supérieurs à la même époque de l'année dernière. "Au 22 avril, la tonne de beurre était à 5.650 euros la tonne, contre 4.500 euros la tonne à la même date en 2017", détaille-t-il.

Si des hausses modérées ont bien été acceptées lors des négociatio­ns commercial­es avec la grande distributi­on, qui se sont achevées fin février, "elles se révèlent déjà insuffisan­tes", selon un communiqué de la Fédération.

Elle en appelle donc "à la responsabi­lité de tous les acteurs de la filière, et notamment les acteurs de la grande distributi­on et de la restaurati­on, pour que les fabricants puissent rapidement répercuter dans leurs prix cette hausse".

Il y a quelques mois, lors des Etats généraux de l'alimentati­on (EGA), tous les acteurs économique­s (producteur­s, transforma­teurs, distribute­urs) ont accepté de signer une charte d'engagement. Une des mesures phares, pour les industriel­s, est de pouvoir répercuter la fluctuatio­n des prix des produits bruts à chaque maillon de la filière, rappelle le texte.

Les producteur­s de produits de pâtisserie et de viennoiser­ie, à forte teneur en beurre, veulent "éviter l'effondreme­nt des marges atomisées par cette hausse, et assurer sur le court et le moyen terme leur approvisio­nnement en matière première pour éviter l'arrêt des lignes de production".

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