Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
LE FASCISME ISLAMISTE
Un fascisme vert a succédé au fascisme noir d’hitler et au fascisme rouge de Staline. L’islamisme radical ressemble aux idéologies totalitaires. Là où Hitler avait placé la race et Staline la classe, au coeur de l’état, les théoriciens et praticiens de l’islam radical placent un Dieu vengeur. Sa parole est la seule source du droit, comme l’était le marxisme-léninisme en URSS ou le nazisme en Allemagne. L’individu n’est rien, seul compte l’ordre nouveau. Une nouvelle fois, la démocratie humaniste, libre et relativiste est désignée comme l’ennemi principal. Mais, une fois ces remarques admises, s’ouvre un piège intellectuel. Le nazisme et le communisme s’étaient emparés d’états puissants qu’ils avaient transformés en machine de guerre. Leur idéologie pouvait faire des adeptes au sommet des sociétés démocratiques aussi bien que dans les profondeurs de la population. Cette force égalait, parfois dépassait, celle des démocrates. Il a fallu quelques 50 millions de morts pour venir à bout du nazisme. Il a fallu mener plusieurs guerres et courir le risque de faire sauter la planète à coup de bombes atomiques pour endiguer le communisme. Sans sous estimer la dangerosité de l’islamisme, on voit bien qu’il est d’une autre nature. L’iran mis à part, qui menace éventuellement ses voisins, l’islamisme radical n’a conquis aucune position étatique notable. Sa tentative de Kalifa a été détruite. La propagande islamiste, à coup sur redoutable, est limitée à la oumma des croyants en terre d’islam, même si sa progression dans les communautés présentes au Nord devient inquiétante, les populations occidentales s’en défient. On pourrait même montrer que les idées modernes travaillent l’islam plus que l’inverse. La radicalité politique est surtout une réaction de cette domination culturelle. Incapable d’établir des régimes stables, les islamistes usent de l’arme terroriste. C’est l’arme du faible contre le fort. Le défi est celui d’une guérilla mondiale, qui suppose un traitement policier plus que militaire. Et surtout, un traitement politique. En jouant, par exemple, l’islam moderne contre l’intégrisme. Elle mène à la mobilisation forcée de l’opinion que l’on habitue à voir rogner les libertés publiques, alors que leur maintien est le meilleur argument des démocraties. Certes, mais il reste du boulot…