Une aubaine pour les bus Macron

La grève perlée à la SNCF est une aubaine pour les cars Macron. Ouibus, Isilines et Flixbus font le plein de passagers.

Des réservations en forte hausse dès la fin mars. Les «bus Macron» comptent 60 % de réservations supplémentaires sur l’ensemble du réseau, comparativement à l’an dernier à la même période.

Le phénomène n’épargne pas la région toulousaine où les compagnies Flixbus, Isilines et Ouibus ne désemplissent pas.

Elles ont constaté de fortes hausses de fréquentation début avril avec une moyenne de + 70 %. Le reste de la période concernée par les grèves, les réservations sont restées sur une moyenne de + 50 %.

Pour répondre à la hausse de la demande Ouibus, filiale de la SNCF, a parfois rajouté des cars d’entreprises locales.

La compagnie ferroviaire loue énormément d’autocars à des tarifs défiant toute concurrence et finit par assécher le marché.

Côté prix, le système de tarification n’a pas évolué pendant les grèves. Et en moyenne, les prix n’auraient pas augmenté de plus de 20 %. Pourtant, les habitués des cars Macron ont eu quelques surprises en constatant que les tarifs habituels pouvaient faire la culbute ! La faute au «yield management», une technique de calcul informatique utilisée par la plupart des compagnies de transport pour rentabiliser leurs lignes.

Dès que les réservations s’accélèrent et que le taux de remplissage augmente, le prix du trajet flambe. Les premiers sont les mieux servis.

Or, l’annonce des différentes dates du mouvement social a provoqué une vague de réservations massive, dès la fin mars, pour les bus d’avril.

Un phénomène qui se reproduit chaque veille de grève après 17 h, heure à laquelle la SNCF confirme ou infirme les départs des trains.

ATTIRER DE NOUVEAUX CLIENTS

La grève permet aux trois opérateurs de faire découvrir leurs autobus haut de gamme à des usagers qui ne les connaissaient pas. Voire de les fidéliser. Car, si le mois d’avril 2018 est le meilleur depuis le lancement de l’activité, le vrai enjeu c’est l’été.

La période estivale, ce sont les familles et ceux qui ont peu d’argent qui montent dans ces bus.

Il est encore trop tôt pour évaluer la fréquentation de cet été, les réservations se font souvent au dernier moment.