Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Vincent Lindon, avec ferveur et passion
Vincent Lindon est Rodin dans le film éponyme que Canal+ diffuse ce soir, à 21 h 00. Signé Jacques Doillon, le long métrage a été nommé à six reprises au Festival de Cannes 2017.
Faire vivre à l’écran une légende de l’art n’est pas une mince affaire, en témoigne Cézanne et Moi, sur l’amitié entre Paul Cézanne et Émile Zola, réalisé par Danièle Thompson. Il y a un an, c’était au tour de Jacques Doillon de s’atteler à un projet d’une telle envergure avec Rodin, un biopic sur l’un des plus grands sculpteurs du XIXE siècle, que la chaîne cryptée propose ce soir à ses abonnés.
La gloire tardive
Le long métrage relate la gloire tardive de l’artiste qui reçut sa première commande de l’état à l’âge de 40 ans. Il signera l’oeuvre La Porte de L’enfer, composée de figurines aujourd’hui emblématiques de sa carrière, comme Le Baiser et Le Penseur. L’oeuvre dépeint aussi avec une poésie certaine son histoire d’amour avec Camille Claudel, son élève qui deviendra son assistante et son amante. À l’écran, tous deux sont incarnés par Vincent Lindon et la très douée Izïa Higelin. Malgré la meilleure volonté des deux acteurs, le film a été sévèrement taclé par la critique, qui l’a qualifié de « bancal ».
Tapis rouge pour Vincent Lindon
À l’instar de l’icône qu’il interprète à l’écran, Vincent Lindon a lui aussi dû être patient pour voir son talent reconnu. Ce nouveau rôle s’inscrit d’ailleurs dans la droite lignée des personnages qu’il a précédemment incarnés à l’écran. Sa prestation dans La Loi du marché de Stéphane Brizé a valu au talentueux quinquagénaire le Prix d’interprétation masculine à Cannes et le César du Meilleur acteur en 2016.
À 58 ans, l’acteur est de retour sur la Croisette cette année pour présenter En guerre, qui signe ses retrouvailles avec le cinéaste. En lice pour la Palme d’or, ce nouveau drame social suit le combat d’un leader syndical pour faire valoir les droits des salariés.