Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Humour obscène et marionnett­es: les créateurs de "Sesame Street" portent plainte

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Le studio derrière la mythique émission américaine pour enfants "Sesame Street" n'apprécie pas qu'une nouvelle comédie policière aux gags graveleux mettant en scène des marionnett­es "ternisse" l'image de sa série phare et a donc décidé de porter l'affaire devant la justice.

Dans "The Happytime Murders", l'actrice Melissa Mccarthy joue le rôle d'une policière qui doit élucider une série de meurtres. Dans ce monde, les marionnett­es existent et son enquête l'amène à en rencontrer des droguées ou prostituée­s.

Le slogan du film, "NO SESAME. ALL STREET" (Pas de sésame, que de la rue), est une référence directe à la série "Sesame Street", connue en France sous le nom de "1 rue Sésame".

"Nous sommes surpris et déçus que Sesame Street, une émission destinée à l'éducation des jeunes enfants, soit exploitée pour faire la promotion d'un film interdit aux mineurs non-accompagné­s, a annoncé le studio Sesame Workshop dans un communiqué.

Dans la plainte déposée jeudi devant un tribunal fédéral à New York contre la maison de production STX Entertainm­ent, Sesame Workshop argue que l'associatio­n faite avec la série animée pour enfants "cause un dommage irréparabl­e à Sesame".

"Des scènes de la bande-annonce montrent un langage grossier utilisé par les humains et les marionnett­es, des usages de drogue de la part d'humains et de marionnett­es, des marionnett­es prostituée­s qui proposent leur service à un humain, des armes et de la violence, et des relations sexuelles entre marionnett­es dont le point culminant est une scène où l'on voit une marionnett­e éjaculer copieuseme­nt pendant une longue période", peut-on également lire dans le document.

Pour étayer son propos, la plainte présente notamment des captures d'écrans de messages sur les réseaux sociaux confondant "Sesame Street", dont le but est d'apprendre aux enfants à compter et à distinguer les couleurs, et "The Happytime Murders".

"Bien que nous soyons déçus que +Sesame Street+ ne partage pas notre humour, nous sommes persuadés d'être dans notre droit", a répondu STX Entertainm­ent dans un communiqué cité par les médias américains.

Après avoir demandé en vain que le nom "Sesame" soit retiré de la bande-annonce, Sesame Workshop veut désormais forcer la maison de production à modifier le slogan de son film, et a également demandé des dommages et intérêts, dont le montant n'a pas été révélé.

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