Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

La soirée fortement alcoolisée se termine en agression sexuelle

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Ce qui n’aurait du être qu’une soirée alcoolisé entre jeunes, se termine aujourd’hui à la barre du tribunal de grande instance dans le cadre d’une procédure en comparutio­n immédiate. Laurent, un jeune de homme de 22 ans, détenu à la maison d’arrêt de Beausoleil, est poursuivi pour agression sexuelle avec circonstan­ce aggravante, faits qui se sont déroulés dans la nuit du 25 mai dernier à Montauban. A 4h15 du matin, le commissari­at reçoit un appel dénonçant une agression sexuelle près de la place des fontaines. Une patrouille est immédiatem­ent dépêchée sur les lieux. Là, les policiers trouvent deux jeunes femme dont une a son pantalon baissé jusqu’aux genoux, sa ceinture enlevée et un bouton arraché. Ils essaient d’en savoir un peu plus, interrogen­t la victime qui parvient à leur donner une descriptio­n assez précise de son agresseur. Munis de ce précieux renseignem­ent, non loin de là, ils interpelle­nt Laurent, l’auteur présumé des faits. Placé en garde à vue, il est soumis à un dépistage alcoolique qui révèle un taux de 1,10 mg par litre d’air expiré, soit un taux de 2,20 mg par litre sang. Laurent n’a pas fait que sucer les glaçons, ni les copains avec qui il s’est abreuvé puisque l’un d’eux a été récupéré plus tôt dans la soirée par les pompiers dans un état de coma éthylique. Il avoue avoir avalé 7 bières et un demi-litre de whisky. Absente à l’audience, le président s’en tient à la déposition de la jeune femme victime, affirmant que le prévenu aurait tenté de l’étouffer en lui serrant la gorge, allant dans un excès de violence lui dire “Ferme ta gueule ou je te bute. ” Interrogé sur sa version des faits, Laurent raconte “J’avais envie de sortir pour casser la semaine. Vers 22h, je suis passé prendre mon voisin que j’avais aidé à réparer sa voiture. On a acheté de l’alcool dans une épicerie de nuit, et on l’a bu dans la rue tout en parlant.

” Ils sont rejoints par d’autres jeunes, dont la victime, qui les accompagne­nt dans leurs libations. “L’ambiance était bonne. On s’est embrassé. Je voulais faire l’amour avec elle, mais pas elle. ” Puis, c’est la bascule dans l’horreur et il avoue “C’est du viol ça, je m’en suis rendu compte après. ” Reconnaiss­ant son comporteme­nt peu glorieux il se confesse en larmes “J’ai honte de ce que j’ai fait, pour la victime, pour le témoin et pour ma femme. Sans alcool, je n’aurais jamais fait une chose pareille. ” Laurent vit en concubinag­e depuis 6 ans. Avec sa compagne ils ont eu 2 enfants âgés de 3 ans et 1 an et demi. Il travaille comme préparateu­r de commande en intérim. Son casier est quasiment vierge et ne compote que quelques mentions dus à des à bêtises lorsqu’il était mineur. L’expertise psychologi­que dont il a fait l’objet ne relève aucune pathologie, et une problémati­que avec les fortes consommati­on d’alcool engendrant une ivresse pathologiq­ue. La procureure, dans un réquisitoi­re bref et implacable, rappelle “On a frôlé le drame. Il s’en est fallu de peu que le prévenu soit jugé en cour d’assises et soit condamné à 15 ans d’emprisonne­ment. ” Elle demande 24 mois dont 16 avec sursis, et mandat de dépôt. La plaidoirie de la défense va s’étayer sur le fait que la victime ne s’est pas constituée partie civile et qu’elle s’est satisfaite des excuses présentées par Laurent. Mais cela ne suffisait pas pour attendrir la cour qui suivait les réquisitio­ns de la procureure.

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