Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Bernard Laporte : « La formation , c’est essentiel !»
C’est important vous d’être ici
Tout d’abord, je suis heureux de venir dans ce Tarnet-garonne, véritable terre de rugby qui compte 23 clubs, ce qui n’est pas rien. Ensuite, pour moi, c’est toujours un plaisir de voir les jeunes jouer car le message que je veux faire passer est clair : il faut développer le rugby et ça veut dire s’occuper des gamins, aller les chercher dans les écoles, bien les recevoir, bien les former, bien les éduquer. Quand je me déplace dans un club c’est pour voir l‘école de rugby. pour aujourd’hui?
La formation, c’est, semble-t-il, le credo de la fédération ?
C’est essentiel ! Parmi les 44 engagements que nous avions pris avant les élections, les deux tiers ont déjà été réalisés, et cela en dixhuit mois, mais le chantier numéro un c’est la formation. Bien sûr, c’est un gros investissement de plus de 7 millions d’euros avec la création de 150 CTC (Conseillers Techniques de Clubs) qui vont être déployés sur trois ans, mais c’était nécessaire pour revaloriser et amplifier la formation de façon à ce que nous ayons des joueurs de haut niveau pour ramener l’équipe de France au plus haut niveau mondial.
Il faut donc attirer les enfants dès leur plus jeune âge vers les écoles de rugby ?
La bagarre est dure avec les autres sports car pendant plusieurs années la fédération n’a pas prospecté dans les écoles comme l’a fait par exemple le handball. Certes, quelques clubs le faisait mais aujourd’hui c’est devenu un projet fédéral.
Vous allez rencontrer les dirigeants de clubs. Quel sera votre message ?
Je vais d’abord les écouter car c’est le plus important. Et puis, je vais leur dire que même si nous avons réalisé les deux tiers de nos engagements nous allons continuer, tout en étant toujours à leur écoute. Et leur rappeler aussi que la fédération, c’est eux, pas moi ! Ils m’ont élu, je suis, nous sommes, à leur service, aussi l’écoute est primordiale. Ensemble, nous changerons les choses et à ce sujet, je trouve que l’on avance bien. Depuis le siège de la fédération, l’on ne peut pas imposer des choses sans avoir l’aval de ceux qui travaillent au quotidien dans les clubs.
Vous venez de passer une convention Ligue.
On s’est mis autour d’une table car nous n’étions pas d’accord sur de nombreux points. Cela ne veut pas dire que la Ligue ne jouait pas le jeu mais que la fédération de l’époque ne jouait pas le sien ! Tout d’abord sur le plan financier puisqu’elle octroyait 3,1 millions d’euros à la Ligue ! Vous trouvez cela normal qu’elle finance le monde professionnel ? Non ! Nous avons inversé les choses et maintenant c’est la Ligue qui va verser 22 millions d’euros sur cinq ans, une somme qui permettra de financer la formation. avec la Sur un plan plus général, nous sommes satisfaits de cette convention.