Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Reportage : les zones humides plébiscitées
Zones humides en Tarn et Garonne
Vendredi soir au cinéma était diffusé un film sur les zones humides en Tarn et Garonne, en présence des réalisateurs Isabelle Dario et Boris Claret. Cette séance entrait dans le cadre des «Champs des possibles» organisé par la CCGSTG. Ce film a été réalisé par l’association «la Trame», en collaboration avec le département et l’agence de l’eau Adour Garonne. Elle a mobilisé des professionnels, des propriétaires, des bénévoles et des élèves pendant une année.
Les zones humides répertoriées représentent 1% du département alors que la moyenne nationale est autour de 4%. Les départements du littoral en possèdent beaucoup. A ce jour, 2750 zones humides ont pu être inventoriées sur le département, pour une superficie cumulée de 3500 ha. Elles jouent un rôle essentiel dans le bon fonctionnement des milieux aquatiques, la préservation de la biodiversité, la gestion qualitative et quantitative de l’eau, et plus globalement, dans le cycle de l’eau et la stabilité du climat.
Ce documentaire nous montre comment elles fonctionnent: elles retiennent l’eau de pluie et maintiennent des herbages qui s’avèrent utiles au bétail à la fin de l’été. Elles appartiennent en majorité à des propriétaires privés qui ne savaient pas trop comment les valoriser. Un plan de préservation a été mis en place pour permettre aux communes et aux propriétaires de les aménager. Certains exemples nous l’explique comme à Bourret où un bras mort de la Garonne va être dégager et permettra une meilleure circulation du fleuve. Elles permettent aussi d’absorber l’eau lors de fortes pluies et limitent les inondations en milieu urbains. Des mares sont crées et deviennent des réservoirs d’eau. Une flore très riche et très dense, particulière à ce milieu, se développe et permet de conserver une grande diversité écologique.
Ces zones humides vont retrouver petit à petit leur place dans le paysage et montrer toute leur importance avec le changement climatique. Elles vont minimiser les conséquences désastreuses de la sècheresse en préservant l’eau car elles fonctionnent comme des éponges et restituent doucement l’eau tout au long de l’été. Les agriculteurs les ont longtemps laissé à l’abandon mais ils ont pris conscience de leur utilité et cherchent maintenant à les aménager afin d’en tirer le meilleur profit pour leurs exploitations et pour l’écologie.