Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Moins d’agriculteurs, plus de «rurbains» dans nos campagnes
La moitié des exploitations agricoles a disparu, pourtant la population de nos campagnes a augmenté de 11 % depuis 1980. Tel est « l’espace rural » ausculté par L’INSEE.
Il faut savoir qu’il n’y a pas « un » mais « des » espaces ruraux, avec de fortes disparités sociales selon les territoires. Les fragilités sociales sont ainsi plus marquées dans l’est du département où le taux de pauvreté atteint 20 % et une population vieillissante.
MOINS D’AGRICULTEURS, PLUS DE SERVICES
En revanche, les Terrasses se caractérise par un plus fort dynamisme. Enfin, les campagnes située au pourtour de Montauban s’avèrent plus favorisées avec une population plus aisée et plus diplômée.
L’espace rural régional a perdu la moitiée de ses exploitations depuis 1979, et autant de chefs d’exploitation mais l’agroalimentaire reste le premier pourvoyeur d’emplois industriels de ces territoires. En l’espace de 30 ans, l’économie de nos campagnes s’est largement tertiarisée : plus d’un emploi sur deux dans l’espace rural ressort du secteur tertiaire non marchand.
Les salariés de l’administration, de l’enseignement, de la santé publique ou de l’action sociale sont désormais plus nombreux dans nos campagnes que les agriculteurs.
MOINS DE DIFFICULTÉS SOCIALES
Une minorité de la population de l’espace rural régional vit sous le seuil de pauvreté. Nos campagnes se caractérisent également par un plus faible taux de ménages d’une seule personne. Mais les retraités, dont 20 % sont d’anciens agriculteurs aux pensions modestes, sont plus exposés qu’ailleurs au risque de pauvreté.