Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Toubib or not toubib... ?
... Telle est la question que les habitants de maintes communes rurales confrontées à la « désertification médicale », conséquence non d’un manque d’effectifs mais de leur mauvaise répartition, se posent avec anxiété : une préoccupation prioritaire au plan de l’accès aux soins bien sûr mais également en termes d’avenir économique.
Aussi, l’annonce de la possible installation des praticiens moliérains dans les locaux de « L’îlot Pierre » avaitelle généré le mois dernier, tant dans la population et du côté de la municipalité que chez la majorité des commerçant, conscients de l’importance de la pérennité d’un pôle médical dans la commune, une lueur d’espoir. Leur renoncement à ce projet novateur et d’avenir auquel ils avaient initialement souscrit a fait naître beaucoup de regrets et ravivé les inquiétudes à moyen et long terme.
Les aides financières à l’installation, sans obligation en contrepartie, s’avérant finalement peu efficaces, notamment pour les petites agglomérations placées en concurrence directe avec des voisines plus importantes et mieux dotées en services et commerces (quel praticien cherchant à bénéficier des conditions incitatives prévues par la loi balancerait entre Caussade et Molières mêmement classées en Zone Rurale à Revitaliser?), d’aucuns préconisent de recourir à la contrainte pour combler les manques. Après la carotte, le bâton, en quelque sorte.
Ainsi verrait-on arriver dans nos murs un Médecin malgré lui, beau clin d’oeil à Jean Baptiste Poquelin, ce Molière si singulier qui, par sympathie homonymique pourrait, pour palier le manque de praticien, changer, d’un coup de théâtre à sa façon, chaque patient en Malade imaginaire, ou bien, ultime recours, nous confier aux bons soins de L’amour médecin, radical contre la déprime mais dont l’efficacité sur la gastro ou les coliques néphrétiques reste toutefois à démontrer…