Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Les Tontons flingueurs
Le président de LR préfère un parti allant d'un même pas, parlant d'une seule voix plutôt qu'un parti élargi, mais faisant entendre des notes discordantes. En cela, Laurent Wauquiez suit l’exemple de ses prédécesseurs dans un parti où le respect du chef est la première des prérogatives.
En renvoyant Virginie Calmels, prise de guerre juppéiste, le patron de LR envoie un signal à tous les amis du maire de Bordeaux, à leurs tentations centristes ou macroniennes.
Ainsi il a viré sur le champ l’insolente, confirmant tous les procès qu’on lui fait. Calmels reprochait au chef de n’en faire qu’à sa tête, de ne penser qu’à sa pomme et de dériver tout droit vers l’extrême droite.
Par ses déclarations, elle obligeait ainsi Laurent Wauquiez soit à s’amender, soit à persévérer. En limogeant, Virginie Calmels, il a choisi la seconde solution et en la remplaçant par Jean Leonetti il choisit un modéré. Mais il n’est pas sûr que cela suffise à rassurer ceux qui pensent comme l’ex-numéro 2 et qui ne se réduisent pas aux ex-juppéistes.
Cette fois, le lien s’est rompu avec fracas entre le patron du parti et sa caution libérale qui avait été poussée, malgré elle, à conduire la liste des Républicains aux élections européennes de 2019.
Mais aujourd’hui, comme en témoignent des sondages, Laurent Wauquiez peine à convaincre et s’est bien là son principal soucis.