Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
L’UDI 82 affirme ses valeurs européennes
Nul n’est besoin ici de le rappeler, l’émergence d’emmanuel Macron et de son parti, ainsi que son élection à la plus haute fonction de l’état, ont profondément chamboulé le paysage politique français et ses clivages. L’UDI, et sa cellule départementale du Tarn et Garonne, n’ont pas échappé à ce cataclysme avec pour conséquence la démission de son président en septembre dernier. Elément moteur et central du mouvement, Jean Lou LÉVI était tout naturellement désigné pour assurer l’intérim jusqu’aux nouvelles élections du 2 juin dernier, qui vont le confirmer dans ses fonctions pour les 3 prochaines années. Entouré d’un bureau rajeuni et remanié, le nouveau président s’est rapidement attelé à la tâche. En atteste le colloque “Parlons d’europe ” organisé lundi 18 juin à l’hôtel Mercure de Montauban. C’est un public ravi et nombreux qui va profiter et écouter religieusement les deux interventions de haute volée. La première consacrée à l’histoire de l’europe, sera faite par Jean PIUMETTO, membre du conseil départemental de L’UDI 82. La seconde, sur le thème “Plaidoyer pour une autre Europe ” sera l’oeuvre de Jean Michel SAB, membre de L’UDI 82 et référent départemental du Parti Fédéraliste Européen. La conclusion revenait au président LÉVI, qui après avoir félicité les intervenants pour la qualité et la pertinence de leurs interventions, invitait ceux qui le souhaitaient à partager un moment de convivialité autour d’un repas.
Avant le début du colloque, le président de L’UDI 82 nous accordé quelques instants :
LPJ : Bonjour. Tout d’abord pourquoi ce colloque sur l’europe ?
JLL : Suite à nos récentes élections qui m’ont porté à la tête de ce mouvement, nous avons voulu plus nous impliquer sur le terrain, notamment en organisant des colloques sur des thèmes qui intéressent nos citoyens. En commençant par l’europe, parce que les européennes sont les prochaines élections et qu’elles seront fondamentales. Pour moi, le débat ne se situe plus entre droite et gauche, mais entre souverainistes et européens, et sur ce terrain la parole de L’UDI compte puisque nous sommes profondément européens et fédéralistes. A partir de la rentrée, d’autres thèmes seront abordés ; d’abord la laïcité fin septembre, puis viendront d’autres sujets intéressant les tarn-et-garonnais au premier chef comme le chômage et le pouvoir d’achat. Par ces actions, nous voulons imprimer une présence forte dans la vie politique locale.
LPJ : Que représente L’UDI aujourd’hui en Tarn et Garonne ?
JLL : Nous comptons à ce jour une cinquantaine d’adhérents et un nombre beaucoup plus conséquent de sympathisants que nous devons fédérer. En ne présentant pas de candidat aux dernières présidentielles, L’UDI a commis une faute politique qui l’a emprisonné dans un match qui n’était pas le sien.
LPJ : Revenons à l’europe ; vos positions sont-elles proches de celles de M. Macron ?
JLL : Nos positions sur l’europe sont connus depuis de nombreuses années. Fédéralistes, je le répète, nous pensons qu’une Europe forte se construira sur une Europe politique et sur une Europe des régions ; en ce sens, le Président de la République semble en pleine convergence avec nous, ce qui n’est le cas ni de M. Mélenchon, ni de M. Wauquiez.
LPJ : Selon vous, quels seront les sujets majeurs des européennes de l’an prochain ?
JLL : La campagne va permettre de clarifier les choses et dévoilera qui est vraiment européen, qui veut une Europe forte et qui est contre l’europe. Immigration, montée des populismes, entre autres, seront sans nul doute au coeur des débats. Mais pour L’UDI l’enjeu majeur est de transformer l’europe économique en une Europe politique, avec l’harmonisation des lois fiscales et sociales. Il n’est pas question de laisser l’europe devenir une zone de marché ultra-libéral ; elle doit être au service du citoyen.
LPJ : A propos d’immigration et d’europe, quel est votre sentiment sur l’épisode de l’aquarius, ce bateau chargé de 600 migrants, devenu une sorte de “patate chaude ” pour les pays euroméditerranéens ?
JLL : Le problème de l’immigration doit être étudié dans une perspective beaucoup plus large que celle qui concerne ce cas particulier, même si sur le plan humain, nous ne pouvons qu’être affligés par le traitement réservé à ces pauvres gens, brinqueballés de pays en pays comme de vulgaires marchandises. L’immigration continue et n’est pas prête de s’arrêter. Il est évident que nous ne pouvons accueillir une vague perpétuelle de nouveaux migrants alors que nous ne sommes pas capables d’intégrer les étrangers en situation régulière sur le territoire national.
LPJ : Ce cas particulier, n’est-il pas symptomatique d’un manque d’europe justement ?
JLL : Oui, vous avez raison, nous avons manqué d’europe et l’une des idées fortes de L’UDI, est la création d’un ministère européen de l’immigration et la remise à plat des accords de Schengen et Frontex en particulier.
LPJ : 2020 approche. Quelle sera votre stratégie pour les municipales ?
JLL : Nous serons actifs sur le terrain et nous ferons valoir nos positions. Mais je peux d’ores et déjà vous dire qu’il est exclu que nous passions des accords avec les populistes de tout bord.