Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Découvrez les routes les plus meurtrières
9 secteurs concentrent 51% des tués…
L'étude tombe à point nommée pour soutenir le projet gouvernemental abaissant de 90 à 80 km/h, le premier juillet, la vitesse autorisée... reste qu’une personne en excés de vitesse aujourd’hui à 90km/h sera toujours en excés de vitesse demain à 80 km/h. Cet abaissement pourrait même augmenter les statistiques.
Initiée par la Ligue contre la violence routière, l’étude tombe à point nommé pour soutenir le projet gouvernemental abaissant de 10 km/h, de 90 à 80 le 1er juillet, la vitesse autorisée sur les routes sans séparateur médian. Pilotée par Claude Got, professeur honoraire de médecine et spécialiste de santé publique, la recherche, au niveau national, conclut à un petit nombre de voies où se concentrent les accidents mortels, ces voies étant souvent dépourvues de terreplein central. Il en va ainsi dans les Pyrénées-orientales.
Cette carte est le résultat de l’analyse de la mortalité sur les voies hors agglomération et hors réseau autoroutier pendant dix ans, entre 2006 et 2015.
Dans le département, les 5 voies où a été recensé le plus grand nombre de tués concentrent à elles seules 49 % des accidents mortels, alors qu’elles représentent seulement 16 % de la longueur totale des routes sans séparateur médian. Comme dans les autres départements, les routes les plus meurtrières sont le plus souvent des routes départementales et nationales.
La vitesse, une cause simple à traiter
Ainsi, et cela peut sembler paradoxal, le nombre de morts est plus élevé dans des départements ruraux à faible densité de population. L’aude, le Gers, la Lozère, l’indre ou encore l’yonne paient un lourd tribut dans les statistiques de la mortalité routière.
Toujours selon le Pr Claude Got, la vitesse n’est pas la seule cause des accidents, mais la plus simple à traiter.
« Certes, l’alcool, l’usage du portable au volant et l’endormissement produisent eux aussi des accidents, mais les risques qu’ils génèrent sont plus difficiles à réduire. »
Pour Claude Got, réduire la vitesse a un autre avantage, écologique cette fois, puisque les émissions de CO2 sont moins importantes dès lors qu’on lève le pied en conduisant.