Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Peut-on se promener torse nu en ville ?
En cette période de forte chaleur, s’habiller léger est une priorité. Au point de tomber la chemise ? Dans le département rien d’illégal à cela.
Impossible de passer inaperçu lorsqu’on déambule dans les rues nombril à l’air et torse nu. L’expérience a été réalisée cette semaine sur la promenade des Montalbanais à Montauban et pas grand-chose à signaler. En revanche, un petit tour en ville est marqué par quelques regards inquisiteurs. Parfois, les gens s’arrêtent. Étonnés, intrigués par la scène qui se déroule sous leurs yeux. « Hey, c’est interdit de se balader comme ça!», balance un autre.
Pour lui, comme pour beaucoup de Montalbanais : non, il n’est pas possible de se promener torse nu en pleine rue et ils ont raison… il est tout à fait illégal de tomber la chemise suite à un arrêté municipal datant de 2011. Il interdit de se promener torse nu hors des lieux de baignade.
La Ville de Montauban explique ce choix qui «permet de donner un cadre d’intervention à la Police Municipale et d’inciter chacun aux bonnes pratiques dans le respect de l’autre sans que cela ne soit un problème majeur rencontré à Montauban». Depuis 1994, rien ne l’interdit à l’échelle nationale mais plusieurs communes, principalement des stations balnéaires, ont décidé de sanctionner l’absence de tissu. 17 euros à Deauville, 38 à Ajaccio ou Montauban, 60 à la Grande-motte… c’est aussi le cas à Saint-tropez, Saint-raphaël, Anglet, Biarritz ou encore Perpignan.
Et zéro dans les autres villes du département, où les mairies n’ont jamais pris d’arrêté pour punir ceux qui dévoilent le haut.
Dans les lieux publics, c’est différent… c’est le règlement intérieur qui autorise ou non le torse dénudé et généralement c’est «tenue correcte exigée ». Les viviteurs sont donc invités à faire attention à leur haut. Comme dans les commerces, même en extérieur si le propriétaire le souhaite.
Et les femmes dans tout ça ?
La situation est plus complexe pour les femmes. Des militantes Femen, qui ont mis le dossier de « l’égalité des torses » sur la table, ont déjà été condamnées en France pour « exhibition sexuelle », punie jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende. Mais les textes restent flous et ne disent à aucun moment que montrer sa poitrine dans la rue constitue une infraction. L’appréciation se fait au cas par cas.