Un père obligeait ses quatre enfants à se frapper

Il obilgeait les frères à se taper l’un l’autre

Olivier est presque quadragénaire et ressemble à M. tout le monde. Il est aussi père de 4 enfants qu’il a eu avec sa compagne et la famille vit sous le même toit à Nègrepelisse. Mais derrière cette façade de famille idéale, se cache un lourd secret moins reluisant : les enfants seraient victimes de violences de la part de leur père, et c’est bien pour cela qu’olivier se présente devant ses juges aujourd’hui. Il est poursuivi pour violence sans incapacité sur un mineur de 15 ans par un ascendant. Le 28 juin dernier, les gendarmes sont alertés sur les faits et se rendent au domicile où ils se sont produits. En dehors des 6 membres de la famille, la maison abrite également un jeune homme mineur à la recherche d’un apprentissage ainsi qu’une amie en vacances. Les témoignages de ces 2 personnes vont s’avérer capitaux dans l’instruction de ce dossier. Car au cours de leurs interrogatoires, c’est eux qui vont donner des détails sur la commission des violences. Sur les motifs tout d’abord qui relèvent d’une insignifiante futilité ; ainsi les coups pleuvaient sur un des enfants parce qu’à l’instar de beaucoup d’écolier, il avait machouillé un stylo, ou un autre recevant une rouste carabinée parce qu’en mettant la table il avait mis le verre du mauvais coté de l’assiette. Plus terrible encore puisque on touche presque au sadisme, le père pouvait déléguer la délivrance des châtiments en obligeant l’un de ses fils à en frapper un autre. Devant un tel exposé, la justice a pris en urgence des mesures visant à mettre les enfants à l’abri de tels tourments, et a ainsi obligé Olivier à quitter le domicile familial ; il vit depuis chez sa soeur dans une autre ville du Tarn et Garonne.

La mère de famille présente est appelée à s’exprimer “Depuis 10 jours, c’est un cauchemar. Les enfants réclament leur père perpétuellement. Il faut que mon mari rentre à la maison. ” Les enfants étant tous mineurs, ils ne peuvent pas se constituer partie civile, aussi leurs intérêts sont-ils défendus par l’association AVIR 82, représentée par Me Antonescu qui intervient “Il dit avoir dépassé les limites. Mais le rôle d’un père, le moins que l’on puisse attendre de lui, n’estil pas justement de ne pas dépasser ces limites ? ” La procureure Cousinier prend la suite “Les faits sont inquiétants. Le prévenu récuse les témoignages en évoquant une pseudo théorie du complot. Il ne fait preuve d’aucune introspection et s’appesantit plus sur son sort que sur celui de ses enfants. ” Dernière à parler, Me Lheureux l’avocate d’olivier parlera de la difficulté à être un père tant on attend de lui qu’il soit parfait dans toutes les facettes de la paternité. Le verdict tombe en fin d’aprèsmidi : 6 mois avec sursis assorti d’une mise à l’épreuve de 2 ans avec exécution immédiate, obligation de travailler et d’indemniser les victimes et 500 euros au titre de l’article 475-1 à chacun des 4 enfants.