Lafrançaise. Collision frontale : quatre blessés route de Molières

Sur les lieux de son méfait, il vide une bombe de chantilly

Grâce à leur sagacité, les policiers castelsarrasinois ont mis fin à une série de cambriolages qui a touché la sous préfecture du Tarn et Garonne en début d’année. Et c’est à l’aboutissement de ce dossier avec son coté judiciaire, auquel nous allons assister aujourd‘hui devant le TGI de Montauban. Antoine, jeune homme de 19 ans, est poursuivi dans 3 dossiers de vols, un par effraction, un par ruse et le troisième en tentative, dont 2 avec aggravé par la circonstance d’avoir été commis en réunion. Premier fait, le 31 janvier 2018, les policiers entendent une personne se plaignant d’avoir été victime d’un cambriolage dans lequel lui aurait été dérobé des bijoux, des parfums, des produits multi-média et 2 appareils photo. Ils se rendent sur place et constatent l’effraction, la neutralisation de l’alarme de la maison, et petit clin d’oeil entre humour et parallèle avec la série “Les experts ”, relèvent des traces ADN sur une bombe de chantilly. C’est grâce à cette investigation peu commune qu’antoine sera confondu quelques semaines plus tard. Deuxième fait quelques jours après, les policiers interviennent en flagrant délit sur un cambriolage. A leur arrivée ils ont le temps de voir deux individus vêtus de sweats sombres à capuche prendre la fuite, mais ne parviennent pas à les arrêter. Néanmoins, leur intervention a empêché la commission du cambriolage. Troisième et dernier fait, le 26 mars le commissariat reçoit un appel ; un homme prétend que 2 individus viennent de s’introduire chez son voisin par effraction, et comme par hasard, il portent des sweats sombres à capuche.

Rendus sur les lieux, les policiers constatent effectivement que la porte d’entrée a été forcée, et ramassent également 2 chaussettes, qui, on l’apprendra plus tard et comble de l’histoire, avaient pour but de ne pas laisser d’empreinte palmaire sur les lieux du méfait. Dommage que les 2 apprentis monte en l’air n’aient pas regardé plus souvent la célèbre série américaine citée plus haut ; ils auraient peut être appris que tout vêtement porté recèle des traces ADN. Les analyses effectuées confirmeront la présence de 2 individus distincts. Antoine reconnaît sa participation au premier et troisième cambriolage, mais pas au second. Le président s’insurge “Il y a pourtant de fortes similitudes : même mode opératoire et à chaque fois deux individus portant des sweats sombres à capuche. ” L’avocat d’antoine plaidera la jeunesse de son client, sa prochaine rentrée en terminale Bac Pro et sa recherche de travail saisonnier afin de venir en aide à ses parents dans le besoin. Verdict : 6 mois avec sursis et mise à l’épreuve de 2 ans, obligation de travailler et d’indemniser les victimes.