Limitation à 80 km/h: les avis des professionnels

Depuis le 1er juillet, la vitesse est limitée à 80 km/h sur les axes sans séparateur central. Sur ce réseau, tout le monde roulera à la même vitesse: conducteurs novices et chevronnés, véhicules légers et poids lourds. A Verdun, les avis des auto-école sont partagés. Pour celui qui est favorable, sur la route, les nouveaux conducteurs rouleront globalement à la même vitesse qu’en leçons. Les autres automobilistes circuleront vraisemblablement légèrement au dessus du maximum autorisé. La vitesse réelle générale va donc baisser. Le nombre d’accident ne devrait pas diminuer, mais leur gravité sera moindre. Le temps perdu par la réduction de vitesse reste négligeable. A l’inverse, pour celui qui est opposé, les ralentissements à l’approche du radar seront beaucoup plus marqués, avec une augmentation des risques de collision . De plus celle nouvelle règle vient s’ajouter à un code de la route imparfaitement maîtrisé. Elle pose la vitesse comme seul levier pour lutter contre l’accidentologie. Est-elle bien la seule cause? Seule une répression massive peut rendre cette mesure efficace! Quand a t on pensé à former les conducteurs, à les intéresser au bien fondé de telle ou telle mesure? Entre les deux, le dernier professionnel croit cette mesure utile, et qu’elle ne peut être réellement appliquée qu’au prix de sanctions sévères. Un bémol toutefois: si l’idée est bonne, la mise en oeuvre est à revoir. Les modalités d’applications auraient dû être déléguées au niveau local pour moduler en fonction de la réalité du terrain.

De l’avis de tous, une vitesse réduite diminue le temps de freinage alors que perte de vigilance induite par ce ralentissement risque d’augmenter le temps de réaction. Une vitesse identique pour les véhicules légers et les poids lourds reste problématique, compte tenu du temps de dépassement pour des derniers.

Rendez-vous dans deux ans, lors de la publication des statistiques.

Passage à 80 km/h