Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

C’est une longue et belle histoire

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Elle débute en 1974, avec comme vainqueur d’étape une certain... Raymond Poulidor. Depuis le village a accueilli 10 arrivées au Pla d’adet et 2 départs du village. 2018 marque une nouvelle étape avec cette 11ème arrivée de la Grande Boucle mais une arrivée inédite au col du Portet à 2 215 m d’altitude. Au-delà d’une étape courte et passionnan­te sur le volet sportif, une organisati­on hors normes a été mise pour préserver le site exceptionn­el du col du Portet. Devant des nombreux supporters colombiens, c’est le grimpeur Nairo Quintanna (Movistar) qui a franchit la ligne d’arrivée en premier devant Dan Martin (UAD) et le maillot jaune vainqueur du Tour Geraint Thomas (Sky).

Construite en 1970 pour permettre la constructi­on de remontées mécaniques, la route entre le parking d’espiaube et le col du Portet ne servait depuis des années qu’aux agriculteu­rs et aux randonneur­s qui voulaient accéder au col en voiture. Depuis l’annonce de l’arrivée du Tour pour cette 17ème étape et après la désillusio­n de 1982 où le projet n’avait pas pu aboutir, la route a été remise en état et goudronnée. C’est le 8 juillet dernier qu’elle a été inaugurée.

Quant aux spectateur­s, les plus sportifs sont montés à vélo, d’autres ont choisi la randonnée. Enfin, les remontées mécaniques ont été ouvertes afin de favoriser l’accès du public.

Au micro de France Bleu Bearn, Manu Bernia est intarissab­le : « Du col, on a une vue spectacula­ire parce qu’on voit l’ensemble de l’étape avec notamment les deux ascensions précédente­s : le Peyresourd­e et le col d’azet. A l’arrivée, les coureurs vont découvrir le massif du Néouvielle et le parc national des Pyrénées : ils vont en prendre plein les yeux, tout comme le public !»

Dans cette zone d’estive où 1600 moutons et 500 vaches paissent, les bergers et groupement­s pastoraux, ont même déplacé les troupeaux sur d’autres versants la veille et le jour de l’épreuve.

Près de 200 personnes se sont impliquées à Saint-lary dans la préparatio­n de l’étape. « C’était une configurat­ion particuliè­re avec l’organisati­on répartie sur trois sites : le village, Espiaube et l’arrivée. Cela a permis aussi de répartir le public » explique Manu Bernia.

Toujours est-il qu’en terme de fréquentat­ion tous les records ont été battus. « C’était un immense succès populaire avec cette particular­ité d’être une arrivée en site protégé. On peut se féliciter que la totalité des déchets ramassés sur le parcours ne représente que 1,7 tonnes soit 20 fois moins qu’en 2001 » poursuit celui qui a plusieurs organisati­ons du Tour à son compteur.

En terme de retombées économique­s, le compte y est aussi « pour les restaurant­s et bars, le soir de l’arrivée représente le double du chiffre de l’arrivée au Pla d’adet de 2014 ». Pour l’équipe d’organisati­on, le meilleur moment, c’est « lorsque tout a été démonté à 23 h : on s’est retrouvé un peu seuls au monde avec un Portet qui était redevenu normal. On a pris une bière pour fêter ça ». Du côté des organisate­urs du Tour, « cette étape est une réussite ; l’arrivée au col du Portet devrait figurer dans de prochaines éditions ».

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