Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Débouchés agricoles pour les bénéficiaires du RSA
D’agriculture est certainement l’un des piliers de l’économie du Tarn-etgaronne. Notre département se positionne en effet comme leader pour de nombreuses productions comme les pommes (1er producteur national), les prunes de table (1er), le raisin de table (2ème) ou la noisette (2ème). La seule filière arboricole, en croissance soutenue avec une nette reprise des plantations, exporte dans 80 pays et les quelques 4 000 exploitations agricoles tarn-et-garonnaises emploient près de 17 000 salariés représentant plus de 4 000 équivalent temps plein.
Outre les inquiétudes liées aux caprices du climat, aux aléas des prix ou à la rigueur des normes, les milliers d’entreprises du secteur se trouvent aujourd’hui confrontées à une autre difficulté de taille, surprenante dans un département dont le taux de chômage peine à revenir en dessous des 10 % de la population active : la pénurie de main d’oeuvre. Si ce sujet a surgi cette année dans le débat public et médiatique à l’occasion de la campagne de recrutement de saisonniers pour la récolte de fruits (il manquerait au moins 600 ouvriers pour ramasser les pommes), le problème est bel et bien structurel. Ancien, il concerne toutes les filières et la plupart de leurs métiers, y compris ceux réservés aux emploi pérennes qui, contrairement aux idées reçues, sont abondants et divers en agriculture.
Insatisfait de cette situation à bien des égards insensée, le Président du Conseil départemental, Christian Astruc, a pris l’initiative de réunir le pôle solidarités du Département et L’ANEFA, (Association nationale emploi formation en agriculture), représentée notamment par Yvon Sarraute qui siège à son bureau national. En effet, le Tarn-etgaronne compte 6 000 allocataires du revenu de solidarité active (RSA), suivis à ce titre par le Département, dont environ 4 000 sont inscrits à Pôle emploi. Le but de la rencontre était alors de s’assurer que ces derniers sont mis en situation d’occuper les postes vacants dans les exploitations.
Les échanges ont débouché sur deux avancées, dont l’utilité a été reconnue par tous les participants. D’une part, L’ANEFA communiquera les offres d’emploi dont elle a connaissance aux agents départementaux en charge de l’insertion pour que ceux-ci puissent les proposer aux personnes qu’elles accompagnent et les inviter à déposer leur candidature. En cas de refus de deux offres, des sanctions seraient encourues dans les conditions fixées par la loi.
D’autre part, L’ANEFA informera les mêmes agents du Département des formations disponibles dans le domaine agricole pour que ceux-ci en fassent la promotion auprès du public dont ils ont la charge.
Des solutions de bon sens qui aideront les bénéficiaires du RSA concernés à retrouver le chemin de l’emploi tout en apportant une réponse concrète aux besoins de l’agriculture locale.