Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Prunes et pruneaux : la déconfitur­e

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Après deux années fastes, la récolte de prunes est maigre. En Tarn-et-garonne et les départemen­ts voisins, qui représente­nt 98% de la superficie nationale, la récolte devrait être divisée de moitié en raison des aléas climatique­s. “Cette faible récolte va permettre de faire baisser les stocks des deux dernières années et de conserver les marchés”, explique ce profession­nel. Pour le transforma­teur lot-et-garonnais, Emeric Cadalen, “la crise est là”. “Elle date d’il y a deux ans avec la surproduct­ion et le maintien d’un prix assez fort car on manquait de stock et on a acheté une récolte plus importante que nos circuits pouvaient écouler”, explique-t-il. Sa société, Fruit Gourmet, transforme 550 tonnes de pruneaux par an mais il lui reste 200 tonnes à écouler de la récolte précédente. “Quelque 30% de la production française part à l’export avec l’espagne, la Belgique et l’italie en tête et pour les pays hors Union européenne, l’algérie. Aujourd’hui, de plus en plus de Chinois en sont aussi friands. Mais en Allemagne et Scandinavi­e, le pruneau d’agen a perdu des marchés. La cause? Le prix avec un euro d’écart par kilo comparé aux Chiliens, premier producteur mondial suivis par les Californie­ns et nous loin derrière. Le pruneau est aussi victime de la mode des fruits secs exotiques comme les baies de goji, alors que la filière peine à communique­r pour faire connaître ce fruit technique, produit et transformé en 11 étapes localement.

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