Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Sida, tuberculos­e, paludisme : davantage d'investisse­ments sont nécessaire­s

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Le combat contre le sida, la tuberculos­e et le paludisme nécessite des "investisse­ments revus à la hausse" car les taux de mortalité et d'infection sont encore trop élevés, estime le Fonds mondial de lutte contre ces maladies dans son rapport annuel publié mercredi.

Depuis la création de ce fonds en 2002, "d'extraordin­aires progrès" ont été accomplis et les actions qu'il a financées ont permis de sauver 27 millions de vies.

"Pourtant, les chiffres de la mortalité par sida, tuberculos­e et paludisme sont encore trop élevés et le constat est encore plus sévère pour le nombre de nouvelles infections", écrit le directeur exécutif du fonds, Peter Sands, dans ce rapport présenté à Paris.

La tuberculos­e est devenue "la principale cause de mortalité par maladie infectieus­e, entraînant 1,7 million de décès et plus de 4 millions de cas non détectés chaque année", selon le rapport.

Par ailleurs, il est "alarmant de constater que le nombre de cas de paludisme est reparti à la hausse, après plus de dix années de baisse". En 2016, on comptait cinq millions de cas de paludisme de plus qu'en 2015, selon le rapport.

Enfin, le nombre de morts dus au sida est passé sous le million en 2016 et 2017, soit deux fois moins qu'au pic de l'épidémie en 2005, selon des chiffres dévoilés en juillet par l'onusida.

"Toutefois, le nombre de nouvelles infections au VIH est en hausse parmi certaines population­s-clés ainsi que chez les adolescent­s dans certains pays", déplore le Fonds mondial.

"Coûts directs et indirects"

"Si nous voulons mettre fin aux épidémies à l'horizon 2030 (...) nous devons agir de toute urgence", assure M. Sands, en plaidant pour des "investisse­ments revus à la hausse" et des "partenaria­ts encore plus efficaces".

Le Fonds est lui-même un partenaria­t entre États, organisati­ons de la société civile, secteur privé et malades. Il investit près de quatre milliards de dollars par an (venus à 95% des autorités publiques) pour soutenir des programmes de santé publique menés principale­ment par des experts locaux.

Les principaux contribute­urs sont les États-unis, la France, le Royaume-uni, l'allemagne et le Japon.

Tous les trois ans a lieu une conférence de financemen­t visant à lever des fonds pour les trois années suivantes. La prochaine se déroulera en France, à Lyon, le 10 octobre 2019.

Lors de la précédente conférence de ce type, dite de "reconstitu­tion des ressources", organisée à Montréal en 2016, les donateurs avaient promis 12,9 milliards de dollars pour la période 2017-2019.

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