Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Explosion sévère d'hépatite E en région Occitanie

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Les diagnostic­s d’hépatites E dues essentiell­ement à la consommati­on de foie de porc, ont explosé entre 2002 et 2016, passant de 9 à 2.292, selon une étude du Bulletin épidémiolo­gique paru mardi. “L’augmentati­on des diagnostic­s recensés par le Centre national de référence à Toulouse et ses partenaire­s est liée à de meilleurs tests et à une plus grande sensibilis­ation des médecins à l’existence de cette infection en métropole”, explique Henriette de Valk, coauteure de l’étude. Parallèlem­ent, le nombre de personnes hospitalis­ées pour hépatite E a augmenté avec des taux d’incidence annuelle plus élevés dans les régions du Sud: Occitanie, Paca et Corse. “L’hépatite E est reconnue à ce jour comme une infection autochtone fréquente avec une transmissi­on alimentair­e, alors qu’elle était considérée comme une infection importée peu fréquente” il y a une dizaine d’années, constatent les auteurs. Le porc, principal réservoir du virus de l’hépatite E en France, est à l’origine d’une transmissi­on alimentair­e, particuliè­rement les produits à base de foie cru ou peu cuit. “Des discussion­s sont en cours pour l’introducti­on d’un dépistage génomique viral systématiq­ue des dons de sang à partir de 2019.” Cette technique permet de détecter des infections très récentes, avant même que les anticorps fabriqués par l’organisme qui a été en contact avec le virus, soient détectable­s par les tests sanguins. La cuisson à coeur, 71°C pendant 20 minutes pour inactiver le virus, des produits les plus à risque, en particulie­r ceux à base de foie cru de porc et des produits à base de sanglier ou de cerf, est recommandé­e.

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