Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Un an ferme pour le jeune voleur de voitures

Une majorité trop vite arrivée

-

On ne peut pas dire que la vie de Nelson fut un long

fleuve tranquille. Il voit le jour au Portugal en 1999. Faut-il y voir un phénomène de mimétisme, ce moment là son père est incarcéré, sa mère n’est pas en mesure de s’occuper de lui. Il est donc élevé par ses grands-parents, c’est l’époque des temps heureux où il grandit sous l’affection de ses ainés. Mais nos anciens ne sont pas éternels, et un jour de 2012, il assiste à la fin tragique de son grand père qui décède d’un infarctus. Quelques temps plus tard, son père le ramène en France. Vient le temps des mauvais jours. Ses parents divorcent et sa mère part refaire sa vie en Espagne. Il reste seul à Valence avec son père. Mais rapidement son géniteur se montre violent et il est placé en famille d’accueil, et il n’a plus aucune relation avec ses parents. Les écarts à la loi ne vont pas tarder. En 2017, il est condamné par un tribunal pour enfants et bénéficie d’une MSPJ (mise sous protection judiciaire) et sera incarcéré 5 mois au centre de détention de Lavaur. A sa sortie, il réintègre sa famille d’accueil. Courant janvier, en l’espace de moins d’une semaine, il va commettre une incroyable et interminab­le série de méfaits dans l’ouest du départemen­t, des faits de vols et de destructio­n de véhicules et des délits routiers. Pourquoi lui demande le président Lenfantin ? “Je voulais voir mon frère à Valence d’agen. J’ai quitté ma famille d’accueil, après j’ai fait n’importe quoi. ” Pour le nouveau procureur Czernik, Nelson s’est lancé dans un périple fou, insensé et inconscien­t. Conséquenc­e : 20 victimes ont vu leurs biens volés ou détruits, cela ne peut être l’oeuvre que d’un homme sans foi ni loi. Ses réquisitio­ns sont de la même veine : 3 ans dont 1an avec sursis mise à l’épreuve de 2 ans. Pour l’avocate de la défense représenté­e par Me Gaux du barreau de Montauban, la majorité de son client est arrivée trop vite ; son parcours de vie a engendré un mal être dont il ne trouve refuge que dans la délinquanc­e. Quant à ses rapports compliqués avec le cannabis, il arrive à les maîtriser dès lors qu’il est occupé. Verdict sans surprise : 2 ans dont 1an avec sursis mise à l’épreuve de 2 ans, obligation de se soigner, de travailler et d’indemniser les victimes.

Newspapers in French

Newspapers from France