Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
L’énigme du parchemin résolue
Gaël Lebreton, invité d’honneur ce samedi 15 septembre à St Aignan, nous a raconté une histoire parfois ignorée qui relate l’opposition historique entre deux villages : St Aignan et Castelferrus. C’est la redécouverte d’un parchemin exceptionnel, qui oscille entre carte représentant le territoire et oeuvre d’art, qui amène Gaël Lebreton a s’intéresser à tout cela :
La guerre de 100 ans se termine, le village de Saint-aignan et son prieuré ( petit monastère) sont en partie à l’abandon ; au contraire le seigneur du château de Castelferrus, qui a su protéger par ses lourdes murailles et ses gens d’armes les habitants, a permis le développement du village. L’abbaye de Fontevraud décide d’envoyer un nouveau prieur à St Aignan dont la mission est de rétablir toutes les attributions du prieuré (naissances ; mariages ; enterrements). Pour arbitre, un commissaire de Toulouse est dépêché afin de statuer : qui deviendra le nouvel administrateur religieux entre St Aignan et Castelferrus ?
La suite c’est le parchemin exceptionnel qui la relate : un peintre et un cartographe sont recrutés afin de dépeindre le paysage de l’époque afin de départager les deux villages. Ce document empreint d’histoire nous permet de découvrir en couleur les territoires des deux villages. Un compte rendu du procès est également retrouvé (et a servi à comprendre l’enjeu du parchemin).
Gaël le Breton nous apprend donc que le seigneur de Castelferrus cherchait à récupérer l’ensemble du territoire, et que le prieur quand à lui visait à faire démolir le cimetière et la chapelle de Castelferrus car tout ce qui concernait le culte ( et les revenus inhérents ) devait dépendre de Saint- Aignan.
Au final, après moult rebondissements, témoignages et invectives, c’est finalement le prieur de Saintaignan qui l’emportera fort du très puissant appui de L’abbaye de Fontevraud et de son abbesse Renée de Bourbon.