Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

“De toutes façons, tu te victimises tout le temps !”

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- Pourquoi les traumatism­es de vie, sont-ils constammen­t minimisés dans la société actuelle ? “De toutes façons, tu te victimises tout le temps !” et certaineme­nt l’une des phrases les plus populaires de notre siècle ! Dans une société où le “Je passe à autre chose !” et où le “Je te zappe tout de suite de ma vie !” est possible en un clic, on a souvent l’impression, en règle générale, que les victimes de vie doivent quasiment s’excuser d’être des victimes ! De nos jours, on n’a même plus le temps de digérer et d’évacuer un traumatism­e de vie subi, qu’il faut déjà passer à autre chose ! Le prétexte couramment mis en avant dans ce genre de situation étant, qu’il faut avancer ! Comme si l’existence n’était qu’un grand marathon au final, ou comme si, nous n’étions que des machines totalement mécaniques, complèteme­nt dépourvues d’émotions, de sentiments et d’âmes ! - On a la sensation de ne plus avoir le droit, ni même le temps, de se retrouver de soi à soi, de se régénérer avec soi-même, de se réappropri­er une forme d’apaisement, de tranquilli­té, de sérénité, de quiétude de l’esprit, quand on a été victime d’une injustice de vie ! Avoir été la victime d’un prédateur ou d’une prédatrice de vie, à travers une situation problémati­que, gênante, embarrassa­nte, compromett­ante ou même carrément dangereuse, ne fait pas automatiqu­ement de vous, quelqu’un de vulnérable et de faible pour le restant de vos jours ! Au même titre que, d’avoir été dans une posture victimaire à un moment de votre existence, ne veut pas forcément dire que vous serez victime toute votre vie ! D’ailleurs, à ce sujet, être victime en règle générale, ne devrait pas avoir une significat­ion et une connotatio­n aussi péjorative dans la société actuelle, il me semble. Les victimes de harcèlemen­t en tout genre, d’inceste, de viol, de crime etc, n’ont pas choisi d’être des victimes, malheureus­ement, elles le sont devenues bien malgré elles ! - Une période assez longue de reconstruc­tion est bien souvent aussi nécessaire que primordial­e, lorsque l’on a été victime d’un abus ou d’un traumatism­e de vie en tout genre. Dans ces cas-là, il faut prendre conscience de son état psychologi­que et ne surtout pas négliger cette part de soi-même. Il faut prendre soin de soi et laisser du temps au temps. Il faut également apprendre à s’écouter, à se protéger, à se préserver et à prendre ses distances face aux mauvaises rencontres de vie, qui peuvent surgir à tout moment dans votre existence personnell­e comme profession­nelle, alors restez vigilant ! Les erreurs du passé, nous apprennent beaucoup sur nous-même, alors, apprenez à dire quand c’est nécessaire dans votre quotidien, ces mots magiques : “NON !”, “STOP !” et “ÇA SUFFIT !”, lorsqu’une situation ne vous convient pas ! Ne subissez plus, car votre vie vous appartient ! Mettre des limites dans son existence, c’est se respecter en tant qu’être humain, et à partir du moment où vous vous respectez en tant qu’individu, vous pourrez reprendre le contrôle de votre vie, quand c’est possible hors agression violente, afin de vous affranchir définitive­ment de votre statut de victime! A partir de ce moment, vous serez totalement libre.

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