Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Un trentenair­e vivait avec 20 reptiles sans autorisati­on

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Un Valencien de 31 ans, Mr B., est poursuivi pour élevage non autorisé de reptiles et pour mauvais traitement­s sur animaux.

L’affaire débute en février 2017 à Valence. Le beaufrère de l’accusé appelle la gendarmeri­e car il craint pour la sécurité de sa soeur et des ses neveux. Cette dernière vit seule avec ses enfants dans le domicile conjugal alors que son conjoint Mr B. est en détention depuis 7 jours dans le cadre d’une autre affaire. Rien d’inquiétant jusque là sauf que la maison héberge aussi d’autres “habitants”, rampants et au sang froid. Lorsque les gendarmes se déplacent au domicile de l’accusé, ils découvrent 7 boas, 8 pythons, 2 caméléons, 1 varan, 1 couleuvre, 250 souris blanches, une vingtaine de rats, en mauvaise santé pour certains et qui vivent dans des conditions déplorable­s. Les terrariums sont fait de bric et de broc, le chauffage et l’hygrométri­e ne sont pas contrôlés, certains serpents présentent des problèmes significat­ifs de mue, d’autres sont brûlés par les lampes non adaptées et la plupart souffrent d’un manque apparent d’eau et de nourriture. Les forces de l’ordre décident de saisir les animaux et de les placer dans différents établissem­ents adaptés de la région. Deux d’entre eux n’ont d’ailleurs pas survécu.

“C’est une négligence de ma part”

Lors de l’audience, un représenta­nt de l’office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) témoigne de l’état des reptiles et affirme qu’il s’agit bien de mauvais traitement­s selon lui. A la barre, Mr B. se dépeint comme un passionné de reptiles et reconnaît qu’il n’avait pas la capacité ni les installati­ons requises pour détenir ce type d’animaux. “C’est une négligence de ma part” déclare-t-il. En revanche, il n’accepte pas l’accusation pour maltraitan­ce car il estime que la dégradatio­n de leur état est due à son incarcérat­ion : “cela faisait 7 jours que j’étais incarcéré et personne ne s’était occupé de mes animaux pendant tout ce temps. J’étais bien équipé pour contrôler l’hygrométri­e des terrariums. Les appareils ont disparu pendant mon absence”.

Elevage ou pas élevage ?

Après les explicatio­ns de l’accusé, Mme le Juge revient sur le casier judiciaire bien chargé de Mr B. Il a été condamné pour usage et trafic de stupéfiant, pour conduite sous alcool, pour violence sur conjoint en récidive et pour menaces de mort. Casier qui pèsera sûrement dans la décision finale du juge.

Selon la loi, toute personne qui détient plus de 10 serpents est considérée comme étant un établissem­ent d’élevage. Elevage non déclaré et non autorisé dans le cas de Mr B. Accusation que conteste l’avocat de la défense ainsi que celle pour mauvais traitement­s.

Une représenta­nte de l’associatio­n 30 millions d’amis, Estelle Terrien réclame le remboursem­ent des frais de prise en charge des reptiles et l’interdicti­on définitive pour l’accusé de détenir des animaux. Le substitut du procureur préconise, quant à lui, 140 h de travaux d’intérêt général, la confiscati­on des animaux saisis et l’interdicti­on définitive de détenir des animaux. L’affaire a été mise en délibéré au 2 novembre.

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L’accusé vivait avec une vingtaine de reptiles et plus de 200 souris dans sa maison

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