Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Troisième condamnation pour violence conjugale
C’est dans le cadre d’une comparution immédiate que Mr D., né en 1973 à Bamako, a été entendu par Mme la Juge et le substitut du Procureur de la République pour une affaire de menaces de mort, d’extorsion de fond et de violence conjugale.
La victime, Mme L. a porté plainte contre Mr D. suite à la violence, aux insultes et aux menaces qu’elle subit depuis plusieurs années. En couple depuis très longtemps avec la plaignante, Mr D. commence à être violent dès 2001 avec sa compagne et consomme aussi régulièrement de l’alcool. Suite à des plaintes de Mme L. datant de 2003 et 2004, l’accusé fait un séjour en hôpital psychiatrique pendant 6 mois. Après une séparation, ils se remettent ensemble et ont un enfant. Dès 2006, l’accusé se montre à nouveau violent et est incarcéré. En 2011, il fait un séjour en prison pour les mêmes motifs. Toujours en couple avec Mr D., la victime finit par trouver la force de partir et déménage en 2017 dans un appartement à Sapiac. C’est alors que l’accusé commence à lui demander de l’argent : « je vais te mettre une balle dans la tête si tu ne me donnes pas de l’argent». Face aux menaces, Mme L. accepte de lui verser environ 700 € tous les mois. Suite à d’autres scènes de violence entre les deux protagonistes, la victime se retrouve avec des côtes fracturées et 14 jours d’arrêt de travail. UN LOURD PASSÉ JUDICIAIRE
A la barre, l’accusé reconnaît avoir été violent mais il nie l’extorsion de fonds et les menaces : «je ne l’ai jamais menacé de mort». Il essaie même de se faire passer pour le souffre-douleur de la victime en expliquant que cette dernière passait son temps à le rabaisser. Le bilan psychiatrique effectué sur Mr D. Lors de sa garde à vue révèle une pathologie mentale psychotique et un besoin d’être hospitalisé.
A la lecture de son casier judiciaire, Mme le Juge n’en croit pas ses yeux tellement la liste est longue. 17 accusations pour usage de stupéfiant, séjour irrégulier, violation de domicile, vol en réunion, contrefaçon et usage de chèques falsifiés, violence conjugale.
Face à ce dossier accablant, le procureur préconise 3 ans de prison dont une année avec sursis et mise à l‘épreuve, une interdiction d’entrer en contact avec la victime, une obligation de se soigner et d’indemniser la victime et le maintien en détention. Demandes auxquelles accédera Mme Le Juge. Jugé coupable, Mr D. sera en revanche relaxé pour l’extorsion de fond et les menaces de mort.