Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Après avoir tiré sur son voisin, il tente de l'écraser
Une fois de plus devant la justice...
Après être passé devant Mme le juge, le 21 septembre, Mr P. se retrouve à nouveau devant la justice pour la même affaire de violence à l’encontre de son locataire Mr C.
Resituons les faits : en juillet de cette année, l’accusé avait tiré sur son voisin Mr C. avec un fusil de chasse pour soi-disant l’intimider après un litige concernant la location d’un appartement. A l’issue du procès, Mr P. avait été condamné à 6 mois de prison avec sursis, à une interdiction de posséder et utiliser une arme et aussi d’approcher la victime.
Mercredi dernier, alors que l’accusé rentre de la chasse avec son frère en voiture, il aperçoit Mr C. sur le bas-côté qui promène son chien. En s’approchant de la victime, il décide alors de donner un coup de volant pour la percuter. Mr C. qui avait entendu arriver la voiture dans son dos, a juste le temps de sauter dans le fossé pour éviter le choc fatal.
Absent lors de son jugement en septembre, Mr P. a cette fois fait le déplacement jusqu’au tribunal. A la barre, tête basse, il reconnaît les faits : «j’ai fait un écart avec la voiture pour l’intimider. Je n’ai plus de contact avec lui mais là, c’était l’occasion de lui faire peur». Quand Mme le juge lui demande ce qu’il se passera à la prochaine altercation s’il n’était pas condamné, il répond dépité : «la prochaine fois ce sera la bonne, ce sera peut-être définitif pour lui comme pour moi». Phrase qui laisse toute l’assemblée de marbre. Mr C., présent aussi lors du procès, explique qu’il vit aujourd’hui dans la peur mais que sa situation professionnelle ne lui permet pas de trouver un logement facilement. Même si son souhait est de déménager au plus vite.
Le verdict
Mme le juge précise à l’accusé qu’il est sous le coup d’une condamnation de prison avec sursis et une interdiction de posséder et d’utiliser une arme. Mr P. explique qu’il n’avait pas mesuré les obligations imposées par le jugement du 21 septembre.
A l’issue de l’audience, il sera jugé coupable et condamné à 6 mois de prison ferme avec la possibilité de purger sa peine sous surveillance électronique. Il devra aussi verser à la victime 500 € de dommages et intérêts pour préjudice moral. Espérons que ce sera la dernière fois que les deux protagonistes de ce procès auront à se présenter devant la justice.