Les mobilisés toujours en marche vers l’immobilisme

«Cette Décision Modificative (DM) est révélatrice, une fois encore, de votre mode de gestion, ou plutôt de votre incapacité à gérer, de votre incapacité à décider, de votre incapacité à vous projeter...

En effet, cette Décision Modificative « modeste », à peine 2,5 millions d’euros, en est l’illustration.

Alors que les recettes de fonctionnement sont en baisse (2,4 millions contre 6,9 en 2017), on constate une hausse des dépenses de fonctionnement (1,4 million contre 0,9 en 2017) avec des aberrations :

Le RMI RSA augmente de 1,1 million d’euros alors que le nombre de bénéficiaires est stable. La gestion de l’accueil des mineurs non accompagnés va coûter au département cette année 3 millions d’euros alors que l’état ne versera que 420 000 euros, et en parallèle les crédits liés aux personnes âgées vont baisser.

Gérer, c’est faire des choix parfois difficiles !

Or, nous sommes obligés de constater que vous vous contentez de subir ... sans tenter de juguler ces dérives.

Alors, vous essayez de compenser votre incapacité à décider en mégotant sur les projets d’investissement :

Moins 7 millions d’euros de baisse de dépenses d’investissement : 1,1 million contre 8,3 en 2017

Ex : après le gymnase Azaña, les archives départementales, et tant d’autres projets revus à la baisse, et toujours pas commencés, c’est le tour des travaux du centre universitaire qui sont réduits de 8,3 à 7,8 millions d’euros en supprimant l’extension du restaurant universitaire ...

Même démarche à propos des subventions de fonctionnement

Ex : les montalbanais seront heureux d’apprendre pour l’année prochaine la baisse des subventions du Conservatoire de Musique et du Festival, entre autres ... C’est affligeant !

Sans vous offenser, je qualifierai cette « gestion » de « boutiquier » ou plutôt d’ « arrière-boutique ».

Ces pseudos « économies » de bouts de chandelle ou «à la mode Dunesque » de queues de cerises ... tentent de masquer votre incurie, mais les chiffres sont têtus.

Vous ne faites rien, ou pas grand-chose, et la dette ne diminue pas !

Au 1er janvier 2018, elle s’élève à 210 millions d’euros contre 208,4 millions en 2015.

L’épargne n’augmente, quant à elle, que d’1 million. Tout ça pour ça !

En fait, ce que vous n’avez pas compris, c’est que cette machine qui tourne à vide a un coût …

Que ces gouttes d’eau que vous tentez de colmater ne peuvent retenir le flot des dépenses de fonctionnement courantes,

Que l’investissement produit des richesses, de l’emploi, des services...

Que nous sommes élus pour agir, pas pour constituer un « bas de laine ».

À défaut de faire, on pourrait décider de moins ponctionner les Tarn-et-garonnais en baissant par exemple la taxe foncière, qui est toujours au hit-parade des plus élevées de France puisqu’en 5 ème position.

Que si vous persistez à ne pas vouloir faire, mieux vaut passer la main.

Le département ne peut supporter plus longtemps cette « marche têtue vers l’immobilisme ». Brigitte Barèges.