Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Abus de faiblesse ou réparation pour préjudice moral ?

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Mr et Mme V. ont été convoqués par le Tribunal de Grande Instance afin d’être jugés pour une affaire d’abus de faiblesse sur la commune de Saint-projet.

Les faits remontent à 2012. Au décès de son père, Mr V. reprend contact avec sa tante et marraine Denise qu’il avait perdu de vue depuis plusieurs années. Régulièrem­ent, il fait la route jusque Biarritz pour lui rendre visite. Un jour, Denise lui propose d’aller vivre avec lui et sa femme dans une maison qu’elle financera elle-même. Les époux acceptent et se mettent à chercher une propriété. Lorsque la tante déménage, elle se rend compte que la maison n’est pas adaptée pour une personne de son âge et décide de partir au bout de 15 jours. Elle propose à Mr V. de lui faire un chèque de 5000 € pour la durée de son séjour mais ce dernier refuse et déchire le chèque. Un peu plus tard dans la journée, elle propose alors à Mme V. la même chose et elle accepte. Denise finit pas se rendre compte qu’elle a fait un chèque de 50 000 € au lieu de 5000 € et appelle la banque pour faire opposition. La banque s’exécute mais annule le premier chèque qui avait été déchiré au lieu d’annuler celui de 50 000 €. Denise décide alors de porter plainte pour abus de confiance car jamais elle n’avait donné son accord pour verser une telle somme à ses neveux.

Les accusés se défendent

A la barre, les époux V. donnent une version légèrement différente en accusant Denise d’avoir fait des avances à son neveu. Elle aurait avoué ressentir un amour charnel pour lui et se serait confiée à Mme V. Cette dernière déclare : “Denise n’est pas une bonne personne. Quand elle m’avoué son amour pour mon mari, je lui ai dit de partir de chez moi. Alors quand elle m’a proposé de me faire un chèque, j’ai accepté pour réparer le mal qu’elle m’avait fait “. Mme le juge lui rétorque : “vous pensez que 50 000 € est une somme normale pour réparer ce genre de préjudice ?”

Si les deux époux estiment qu’ils n’ont abusé de la confiance de personne, la justice n’a pas encore pris sa décision à ce jour. Le verdict a été placé en délibéré et est renvoyé au 27 novembre.

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