Panorama baroque à Notre Dame

Dans le cadre des «intégrales d’automne», la petite église de notre dame a accueilli vendredi une formation baroque, sur mesure. L’ensemble, «La main harmonique», a quitté son Gers natal pour venir présenter un programme qui nous a emporté à travers les siècles et les pays, à la découverte de la musique baroque. Mathile Vialle, à la viole de gambe, (cela se joue comme un violoncelle) et Saori Sato, à l’orgue positif ont assuré la partie musicale pour soutenir le duo de chanteurs, Nadia Lavoyer, Soprano et Fréderic Betous, contre-ténor et directeur de la formation. L’intimité du lieu et de la formation ont permis à ce parcours musical de s’exprimer dans toute sa pureté et son dépouillement. Ces musiques profanes ou sacrées, parfois connues, parfois nouvelles viennent tout droit de la renaissance. Steffani, Pergolèse Haendel ou Purecll et même Bach se sont invités à Notre Dame. Ce répertoire peu joué est , lorsqu’il est servi par des artistes de talent, tout sauf poussiéreux! Les compositeurs baroques sont maîtres dans l’art de la polyphonie. Les voix et les phrases musicales se chevauchent et se répondent dans un véritable tissu sonore. On comprend que «la main harmonique» ait à coeur de le faire connaître. La passion, la justesse qu’ils mettent dans leur interprétation sont communicatives, comme le prouvent les applaudissements nourris et le rappel final. Saluons aussi les efforts constants de l’association verdunoise « ni un ni deux» qui navigue courageusement à contre-courant des modes et de la facilité pour faire vivre cette forme de musique vivante dans nos campagnes. Une belle expérience pour démocratiser un univers parfois considéré comme élitiste.

La Main Harmonique, en l’église de Notre Dame